Rechercher

/ languages

Choisir langue
 

Côte d'Ivoire

La mise en garde alarmiste des Forces nouvelles

par  RFI

Article publié le 04/12/2008 Dernière mise à jour le 04/12/2008 à 11:20 TU

Sidiki Konate, porte-parole des Forces nouvelles et ministre ivoirien du Tourisme (g), et Pascal Affi Nguessan, ex-Premier ministre, et président du Front populaire ivoirien, au pouvoir (d)( Photo : AFP / Montage RFI )

Sidiki Konate, porte-parole des Forces nouvelles et ministre ivoirien du Tourisme (g), et Pascal Affi Nguessan, ex-Premier ministre, et président du Front populaire ivoirien, au pouvoir (d)
( Photo : AFP / Montage RFI )

« Des jours sanglants s'annoncent pour la Côte d'Ivoire ». C’est le message qu'ont voulu délivrer mercredi les Forces nouvelles. Leur porte-parole Sidiki Konaté accuse le Front populaire ivoirien de préparer un complot contre le Premier ministre Guillaume Soro, issu de leurs rangs. Des accusations rejetées par le FPI, dont le président, Pascal Affi Nguessan, a appelé la semaine dernière au désarmement des Forces nouvelles avant les élections. La tension semble à nouveau monter entre les deux camps.

La méfiance règne comme jamais entre les Forces nouvelles et le FPI.

L’ex-rébellion accuse le parti du président Gbagbo de préparer rien moins qu’un coup d’Etat. Le porte-parole des Forces nouvelles, Sidiki Konate, ne mâche pas ses mots, contre le président du FPI Pascal Affi Nguessan, coupable selon lui d’avoir mis sur pied un plan de déstabilisation de la Côte d’Ivoire, via des bandes armées, qui seraient selon lui chargées d’assassiner le Premier ministre Guillaume Soro, afin de torpiller le processus politique de Ouagadougou. Sidi Konate affirme détenir des preuves de ce complot, dans lequel Pascal Affi Nguessan aurait pris la tête d’une coalition anti-paix, sorte de 5e colonne dont le but serait la déstabilisation de la Côte d’Ivoire. On ne peut pas siéger avec ces irresponsables, renchérit le porte-parole de Forces nouvelles, les milices FPI doivent sortir du gouvernement et Pascal Affi Nguessan doit être arrêté.

Ce dernier balaie ces accusations d’un revers d’épaule, martelant l’exigence d’un désarmement de l’ex-rébellion juste avant les élections : c’est justement cette exigence du président de l’ex-FPI qui a fait sortir Sidiki Konate de ses gonds.

En attendant les preuves de ce prétendu complot, les Ivoiriens pourront toujours méditer sur ce vieux problème africain : quand les éléphants se battent, c’est toujours l’herbe qui est écrasée.