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Raids israéliens sur Gaza

Les symboles du Hamas attaqués

Article publié le 29/12/2008 Dernière mise à jour le 29/12/2008 à 17:53 TU

Les supporters du Hamas dans les rues de Gaza après le bombardement de l'université islamique.(Photo : AFP)

Les supporters du Hamas dans les rues de Gaza après le bombardement de l'université islamique.
(Photo : AFP)

L'aviation israélienne a poursuivi ses bombardements sur la bande de Gaza. Selon des sources palestiniennes l’aviation israélienne a bombardé ce matin à proximité immédiate de la maison d'Ismaïl Haniyeh, le Premier ministre du gouvernement Hamas à Gaza. Quelques heures auparavant c'était au tour de l'université islamique de Gaza, considérée comme un bastion du Hamas d'être bombardée. L'armée israélienne est déterminée à aller jusqu'au bout, quitte à déclencher, s'il le faut, une offensive terrestre. Près de 7 000 réservistes ont été mobilisés. L'armée continue de masser des chars et des unités d'infanterie près de la frontière avec Gaza. Depuis le lancement de l’opération « Plomb durci » plus de 300 personnes ont été tuées et le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) parle de plus de 950 blessés.

Avec notre correspondante à Jérusalem, Catherine Monnet

Les raids israéliens commencent à s’attaquer plus directement aux symboles du pouvoir du Hamas. La première vague massive d’attaques samedi avait surtout, en ciblant principalement les commissariats et un quartier général de la police détruit l’appareil sécuritaire de la bande de Gaza.

Hier, les attaques ont également ciblé les tunnels de contrebande qui relient la bande de Gaza et l’Egypte En quelques minutes, 40 tunnels ont été détruits. D’après l’armée israélienne, tous servaient, à l’acheminement d’armes.

Les cibles se diversifient, mais jusqu’à présent, les raids n’ont pas visés spécifiquement les militants de la branche armée du Hamas, ceux qu’on appelle les Brigades Ezzedin Al-Quassam, ni  les responsables politiques du Hamas qui se sont mis à couvert dès le déclanchement de l’opération Plomb durci.

Les journalistes étrangers interdits

De nombreux gazaouis ont l’impression de vivre « un enfer ». C’est en tout cas une expression qui revient souvent quand on leur parle au téléphone.

Ahmed

Habitant d'un village situé au sud de la bande de Gaza

«Gaza, à cause du blocus et de l'embargo, c'est une grande prison et maintenant, avec les bomberdements et les raids aériens, c'est vraiment l'enfer

29/12/2008 par Cécile Moncel

Le téléphone est actuellement quasiment le seul moyen d’obtenir des informations, car mis à part les agences de presse basées sur place et qui continuent d’envoyer des images choquantes de Gaza, les journalistes étrangers ne peuvent plus se rendre sur place, les autorités israéliennes leur en interdisent l’accès.

Le «black out» maintenu sur Gaza n’est qu’une mesure parmi d’autres de la guerre tout court et de la guerre psychologique en particulier qui est menée depuis samedi contre la bande de Gaza.

Il est donc difficile de savoir précisément ce qu'il se passe. La seule chose qui est sûr c’est que le bilan des morts risque encore de s’alourdir dans les heures et dans les jours à venir. Car d’après des témoignages recueillis sur place, il reste encore des dizaines de corps sous les décombres qui n’ont pas encore pu être dégagés en raison des bombardements qui se poursuivent.

Christopher Gunness

Porte-parole de l'agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNWRA)

« Samedi, le premier jour de l'attaque, huit écoliers ont été tués près de notre quartier général. »

29/12/2008 par Nicolas Vescovacci

Pierre Dorbes

Membre du Comité international de la Croix-Rouge (CICR)

«Ce qui manque le plus cruellement, ce sont des médicaments et du matérial médical pour traiter les blessés

29/12/2008 par Sylvie Rys

Les leçons de la guerre du Liban

Continuer de miser sur l'effet de surprise tout en tirant les leçons de la guerre du Liban, ce sont là visiblement les deux grandes tendances de l'opération « Plomb durci ».  L’armée et le gouvernement israélien se contentent de dire pour l'instant qu'ils sont prêt à lancer une offensive terrestre contre la bande de Gaza sans l'annoncer formellement.

C’est une des caractéristiques de cette opération militaire : les responsables israéliens se gardent de fixer des objectifs précis qu’ils n’arriveraient pas à tenir, comme ils l’avaient fait pendant la guerre du Liban.

Autre enseignement tiré du conflit de l'été 2006 : la défense passive est bien mieux organisée. Elle a déclaré l’état d’urgence dans un large périmètre autour de Gaza. Les écoles, les centres commerciaux sont fermés et pas seulement dans les petites localités autour de Gaza, mais aussi maintenant dans les grandes villes d’Ashkelon et d’Ashdod qui sont à portée de tirs de missiles de moyenne portée. 

Toutes sortes de mesure d’urgence ont été prises, ce qui donne au sud du pays une impression d’état de guerre. D’ailleurs, tout le monde n’a désormais que ce mot-là à la bouche. Les citoyens ordinaires comme les médias israéliens ne parlent plus que de la « Guerre dans le Sud »