Israël / Gaza

Une semaine d'affrontements

Article publié le 03/01/2009 Dernière mise à jour le 03/01/2009 à 05:43 TU

Depuis une semaine, la bande de Gaza est touchée par les raids aériens de l'armée israélienne.
(Photo : Reuters)

Une semaine après le lancement de l’opération israélienne « Plomb durci » contre le Hamas dans la bande de Gaza, le bilan officiel fait état de plus de 400 morts et près de 2 000 blessés. L’Etat hébreu est bien déterminé de faire cesser les tirs de roquettes palestiniens attribués au Hamas dans le sud d’Israël. Vendredi soir, le chef en exil du Hamas Khaled Mechaal a annoncé que son mouvement «ne capitulera pas» et il est prêt à toute confrontation. De son côté, le président américain sortant George Bush, lors de son discours hebdomadaire, a exhorté tous ceux qui le peuvent à faire pression sur le Hamas pour que l'organisation cesse ses tirs sur Israël et permette un cessez-le-feu. Pendant ce temps l’offensive israélienne continue et une opération terrestre semble imminente.

Imprimer l'article

Envoyer l'article

Réagir à l'article

Avec notre correspondante à Jérusalem, Catherine Monnet

A 11H30 heure locale, en plein shabbat, l'aviation israélienne lance une attaque aérienne contre Gaza d'une ampleur sans précédent : nous sommes le 27 décembre 2008.

Trois jours après avoir décidé dans le plus grand secret de lancer une opération militaire pour mettre un terme aux tirs de roquettes contre le sud d'Israël, plus de 80 appareils attaquent quasi-simultanément une quarantaine de cibles à travers la bande de Gaza.

L'effet de surprise est total, le bilan humain extrêmement lourd, en quelques heures, il y a plus de 200 morts. Une semaine après le déclenchement de l'opération baptisée « Plomb durci », le bilan est de plus de 420 morts et près de 2 000 blessés.

Katarina Ritz

Chef de mission pour le Comité international de la Croix-Rouge en Israël et dans les Territoires palestiniens

Avec les attaques aériennes, il y a le risque d'être touché, et donc les gens ne bougent pas. Ils restent chez eux parce qu'ils ont peur, et n'ont pas accès à la nourriture qui a été amenée dans les entrepôts.

03/01/2009 par Frédérique Misslin

Bourbier

Les Nations unies estiment qu'un quart des victimes sont des civils. Pour ce qui est du bilan militaire, il est beaucoup plus flou. Les destructions sont massives mais en une semaine, seul un haut responsable du Hamas a été tué. La branche armée du mouvement islamiste, les brigades Ezzedine al-Qassam, semblent avoir été peu touchées et les responsables politiques du Hamas ont disparu dans la clandestinité.

Les groupes armés ont conservé aussi leur capacité de tirer des roquettes sur le sud d'Israël. En six jours, l’armée israélienne a répertorié 350 tirs dont certains pour la première fois ont touché la ville de Beersheva, située à 40km de Gaza.

Une semaine après le déclenchement de l'opération, les éditorialistes israéliens commencent à parler du bourbier de Gaza.