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Israël/Gaza

L'Egypte sort du langage diplomatique

par  RFI

Article publié le 04/01/2009 Dernière mise à jour le 04/01/2009 à 07:21 TU

Le Conseil de sécurité de l'ONU réuni samedi en session extraordinaire pour discuter de la situation à Gaza n'est pas parvenu à un texte appelant à la fin des combats. Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a lui réclamé la fin immédiate de l'opération terrestre israélienne. Les Etats-Unis, allié traditionnel d'Israël, demandent un cessez-le-feu rapide mais, précise Washington, il ne doit pas permettre un retour au statu quo. Quant à la présidence tchèque de l'Union européenne, elle qualifie l'opération israélienne « de défensive davantage qu'offensive ». Mais, elle a aussi estimé qu'Israël n'avait pas le droit d'engager des actions « qui affectent largement des civils ». Les politiques s’agitent et les réactions sont multiples sur la situation à Gaza, mais l’une des plus virulentes vient du Caire.

Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti

« Agression barbare » : les termes du communiqué de la présidence égyptienne de la République sont d’une rare dureté. Les termes qui, jusque-là, étaient le monopole de l’opposition islamiste alors que le gouvernement condamnait en langage plus diplomatique.

Le communiqué somme aussi Israël à arrêter immédiatement et sans condition son agression. Il s’adresse aussi au Conseil de sécurité et au Quartette pour le Proche-Orient (ONU, Etats-Unis, Europe et Russie) qu’il appelle à prendre leurs responsabilités sans tarder pour mettre un terme à l’agression israélienne contre Gaza.

Parvenir à une trêve

La présidence égyptienne invite, par ailleurs, les diverses factions palestiniennes à mettre un terme à leurs divergences qui, le laisse entendre le communiqué, ont facilité l’agression israélienne.

La présidence égyptienne indique enfin qu’elle poursuivra ses efforts diplomatiques et politiques pour parvenir à une trêve, à mettre fin au blocus contre Gaza et à réconcilier le mouvement islamiste Hamas et le Fatah du président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas.