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Madagascar

La confusion s'installe durablement

par  RFI

Article publié le 05/02/2009 Dernière mise à jour le 05/02/2009 à 15:05 TU

Les supporters d'Andry Rajoelina lors d'une manifestation à Antananarivo, lundi 2 février 2009.(Photo : Reuters)

Les supporters d'Andry Rajoelina lors d'une manifestation à Antananarivo, lundi 2 février 2009.
(Photo : Reuters)

Le maire d'Antananarivo, Andry Rajoelina, destitué mardi par le gouvernement, a réuni quelques milliers de partisans ce mercredi et nommé une de ses proches pour lui succéder. De son côté, le président Ravalomanana a aussi nommé un « président de délégation spéciale » pour diriger Antananarivo.

Qui dirige vraiment Madagascar et qu'en est-il d’Antananarivo ? La situation est confuse.

Depuis samedi, il y avait à Madagascar un président élu mais largement contesté, Marc Ravalomanana, et un autre se disant investi par la volonté populaire, Andry Rajoelina ; et le méli-mélo continue… Depuis ce mercredi, la capitale Antananarivo est dirigée par un administrateur provisoire, nommé par le ministère de l’Intérieur et une maire sortie de son chapeau par Andry Rajoelina.

Hier, Andry « TGV » a en effet fait mine d’ignorer sa destitution officielle en passant le relais à l’une de ses adjointes, histoire de dire que c’est bien lui qui, élu avec 63 % des suffrages il y a à peine un an, a choisi de partir. Et histoire aussi de faire bien comprendre qu’il aspire à des responsabilités nationales.

Toutes ces annonces ne font pas avancer la discussion entre les deux partis, et le dialogue semble plus bloqué que jamais. Le régime mise sur l’essoufflement du mouvement de contestation, mais Andry Rajoelina assure que le rassemblement de samedi, durant lequel il doit annoncer son gouvernement de transition, sera gigantesque.

La population semble, elle, se lasser de ce combat des chefs dans la rue. On entend souvent dire que l’essentiel est que la situation se décante vite : « Nous n’avons pas d’hommes d’Etat, seulement des hommes de pouvoir » analyse ainsi une Malgache.