Revue de presse Afrique
On commence par la belle histoire des enfants de Madagascar soignés à Paris. Cette opération chirurgicale qui a eu lieu à l'hôpital Necker touche tous les Malgaches.
Le quotidien L'Express la raconte largement. Elle a lieu sur des frères siamois, originaires de la Grande île, c'est un succès. Les médecins, raconte L'Express, assurent que les bébés sont dans un état satisfaisant et qu'ils ont la possibilité de mener une vie normale. Les deux enfants sont âgés de 8 mois. Il s'agissait de les séparer. L'Express de Madagascar note que ces enfants portent aujourd'hui particulièrement bien leurs prénoms puisqu'ils s'appellent Mahagage, qui veut dire miraculeux, et Mahalatsa, ce qui signifie : admirable!
La maman de ces deux jumeaux est originaire de Behare, dans le district d'Ambovombe-Androy. Elle passera quelques semaines encore à l'hôpital Necker où l'équipe du Professeur Révillon a été assistée d'un professeur malgache, chirurgien en pédiatrie.
Notez que le cas de ces frères siamois est rarissime car ce genre de malformation touche des filles dans 90% des cas.
D'autres enfants se sont trouvés dans ce cas. L'Express raconte qu'il y a eu en 1974, il y a 34 ans, à Madagascar, une opération menée par un chirurgien malgache sur deux sœurs siamoises, réussie... Elles avaient également un foie en commun. Ce sont aujourd'hui de belles jeunes femmes de plus de 30 ans qui sont mariées et qui ont des enfants.
Le chirurgien malgache a donné son témoignage aujourd'hui. Il se souvient que, déjà, lui et son équipe avaient réussi grâce à une haute technicité, bien que le matériel ne soit pas encore ce qu'il est aujourd'hui. Il a raconté à L'Express qu'il avait, par exemple, utilisé une artériographie pour remplacer l'échographie.
La situation politique à Madagascar
Les Malgaches suivent évidemment l'évolution du bras de fer au jour le jour entre le président et le maire de la capitale qui a été destitué. Le ministre de l'Intérieur donne dans les journaux un certain nombre d'explications. Tandis que de son côté, le maire s'est organisé.
Le Madagascar Tribune donne une large place à la décision prise par Andrey Rajoelina qui a lui-même choisi l'une de ses adjointes pour lui succéder. Il s'agit de Michèle Ratsivalaka. Elle a symboliquement reçu son écharpe au cours d'une cérémonie en présence de leurs partisans. Elle a demandé l'appui de toute la population. Madame Ratsivalaka est économiste de formation. Elle a aussi été ministre chargée de la lutte contre la pauvreté et des logements sociaux, à l'époque où Albert Zafy était président.
Le site web de La Tribune de Madagascar estime cependant que les actes administratifs établis désormais par la commune urbaine d'Antananarivo risquent de n'avoir aucune valeur, ni juridique, ni administrative. C'est ce que le préfet de police a expliqué. Vous le voyez, la situation ne se simplifie pas vraiment.
La situation économique et sociale en Guinée Conakry
On peut trouver l'expression de certaines impatiences sur le site marocain Aminata.com.
On s'y intéresse à la flambée du prix des denrées de première nécessité à Conakry. Le riz, le sucre, l'huile ont atteint leur plus haut niveau. La situation générale est facteur d'inquiétude, un sentiment qui ne s'est pas vraiment ralenti depuis l'arrivée au pouvoir du CNDD dont la priorité affichée est de lutter contre la corruption. Un article indique que malgré l'arrivée du CNDD, aucune mesure concrète n'est visible sur le terrain pour mettre un terme à la fixation qualifiée d'anarchique des prix sur le marché guinéen.
Les anecdotes fourmillent à propos des problèmes de déplacements. Les tarifs des transports en commun obligent bon nombre de Guinéens à s'entasser comme des bétails dans des minibus surchauffés. Il arrive que les passagers et les chauffeurs de taxi en viennent aux mains, tout simplement parce que pour aller à leur travail, ils sont obligés de les emprunter mais ils n'ont plus les moyens de payer. La plupart des taxis cependant restent sourds à ces doléances dans la mesure où ils ont des comptes à rendre eux-mêmes à leurs employeurs.
La Mauritanie, six mois après la prise de pouvoir de la junte militaire
Les journaux donnent un écho aux sanctions décidées par l'Union africaine contre les membres de la junte, civils ou militaires. C'est le Conseil de paix et de sécurité de l'Union qui a décidé de ce principe, suite à la commission de les mettre en œuvre.
Sur place, le pouvoir se préoccupe de l'organisation des élections présidentielles qui auront lieu au mois de mai. Le général Ould Abdel Aziz a décidé de se présenter.
par Brice Barillon
[06/02/2009]
Les précédentes revues de presse Afrique
[05/11/2009]
[04/11/2009]
[03/11/2009]
[02/11/2009]
[30/10/2009]
Les autres revues de presse