par RFI
Article publié le 06/02/2009 Dernière mise à jour le 06/02/2009 à 07:09 TU
Des centaines de personnes s'étaient rassemblées au lendemain du putsch à Nouakchott pour dénoncer le coup d'Etat militaire, le 9 août 2008.
(Photo : AFP)
De leur coté, les partisans des militaires semblent attendre patiemment le prochain scrutin présidentiel du 6 juin et militent pour une candidature de leur leader, le général Mohamed Abdelaziz. Hier, en conseil des ministres, le chef de la junte a, pour la première fois, fait part de son intention de se présenter, mais à l’heure actuelle, aucune annonce officielle n’est encore intervenue pour confirmer cette discrète déclaration.
Aujourd’hui, aucune grande personnalité politique n’a fait publiquement acte de candidature, On ignore si les leaders du front anti-putsch iront jusqu'à boycotter le scrutin. Personne ne sait non plus ce que veut faire le Colonel Ely ould Mohamed Vall. Depuis 6 mois, le chef de la précédente transition est totalement silencieux, même s’il suit de très près l’évolution de la situation.
La discrète candidature du Général Abdel Aziz |
Plusieurs ministres joints par RFI au téléphone ont confirmé l'information ce jeudi soir : le général ould Abdel Aziz leur a bien fait part de son intention de participer au scrutin présidentiel du 6 juin, « parce que la situation du pays l'exigeait... » Jusque-là le chef de la junte avait toujours entretenu le flou sur ses intentions. Pourquoi a t-il choisi aujourd'hui de se prononcer devant ses ministres, de manière confidentielle, et non pas devant la population ? La manière de procéder interroge. Certains voient-là un message avant tout adressé à la classe politique mauritanienne, message destiné à couper l'herbe sous le pied de tous ceux qui proposent des sorties de crise qui exclueraient les militaires du processus. D'autres parlent d'un ballon d'essai et soulignent que cette annonce discrète n'engage le chef de la junte que devant le gouvernement pour l'instant. Cette « fuite » du conseil des ministres ne pouvait en tout cas pas passer inaperçue dans le contexte de crise que vit le pays. Elle sera certainement prise au sérieux par la communauté internationale, qui a mis récemment en garde la junte contre toute démarche unilatérale visant à légitimer le coup d'Etat. |
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