par RFI
Article publié le 07/02/2009 Dernière mise à jour le 07/02/2009 à 08:37 TU
Les partisans de TGV se sont faits moins nombreux lors des derniers rassemblements d’Andry Rajoelina, le maire déchu comptait donc sur le concert gratuit de la superstar Rossi pour faire le plein, Place du 13-Mai ce samedi.
Mais Rossi n’a pas pu quitter Paris pour regagner la grande île. L’entourage de Rajoelina accuse les autorités de Madagascar d’avoir donné des consignes à l’aviation civile malgache pour empêcher Rossi d’emprunter des lignes privées, à Maurice par exemple, pour se poser à Antananarivo. Le Quai d’Orsay (le ministère français des Affaires étrangères) a pour sa part indiqué qu’il n’était absolument pour rien dans la mésaventure aérienne de Rossi.
L’ancien maire interviendra donc après la prestation d’artistes moins connus. Il devrait annoncer son nouveau gouvernement, au risque de flirter avec le burlesque : samedi dernier, Rajoelina s’était autoproclamé dirigeant du pays avant de rentrer chez lui. Et le lendemain de sa destitution de la mairie, cette semaine, Andry Rajoelina avait déjà procédé à la nomination tout a fait symbolique d’un nouveau maire. La Grande île pourrait donc découvrir aujourd’hui la composition d’un gouvernement bis, alors que déjà la capitale compte un administrateur, un maire déchu et un autre maire dont l’écharpe ne donne aucun droit.
Jeudi sur RFI, Rossi avait donné sa vision du concert, et des événements. Il avait accusé les autorités malgaches de l'empêcher de venir avec ses musiciens.
« J'ai déjà vécu cela, l'année dernière je devais donner un concert après 6 ans d'exil et on a eu tous les tracas... Et l'avion qui doit m'amener à Madagascar a des soucis... Si je ne suis pas à Mada samedi, j'y serai un autre jour...»
Hier vendredi, l'Union européenne a fait connaître son appréciation des récents événements par le biais d'une conférence de presse organisée à Antananarivo. Pour les 27, faire comme si rien ne s'était passé n'est pas envisageable, et ils appellent les deux parties au dialogue.
« Le statu quo ante n'est pas envisageable, le mouvement de protestation montre qu'il y a un malaise, il ne suffit pas de dire que le calme est revenu... Il faut plus de justice sociale et une bonne gestion des affaires publiques... »
A lire
A écouter aussi