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Madagascar

La tension reste vive

par  RFI

Article publié le 06/03/2009 Dernière mise à jour le 07/03/2009 à 00:25 TU

La police antiémeute face aux manifestants à Antananarivo, le 5 mars 2009.(Photo : Reuters)

La police antiémeute face aux manifestants à Antananarivo, le 5 mars 2009.
(Photo : Reuters)

La tension est toujours palpable à Antananarivo, particulièrement dans le quartier d'Ambatobe qui abrite la résidence d'Andry Rajoelina et également le lycée français. Une tentative d'arrestation du leader de l'opposition a échoué dans la nuit de jeudi 5 mars. Pour l'heure, l'accès au centre de la capitale malgache, bloqué depuis mercredi 4 mars pour empêcher les rassemblements de l'opposition, est toujours interdit par les forces de l'ordre. Toutefois, face à ce bras de fer qui oppose les deux frères ennemis, un groupe de contact composé d'ambassadeurs étrangers a rencontré Andry Rajoelina d'un côté et le président Ravalomanana de l'autre, pour tenter de trouver une solution à la crise.

Les menaces d'arrestation d'Andry Rajoelina ont radicalisé ses partisans. Dès les premières heures de la matinée, plusieurs centaines d'entre eux se sont déployés autour du domicile de l'ancien maire d'Antananarivo, dans le quartier résidentiel d'Ambatobe. Les barrages érigés ont empêché le passage des voitures tout comme celui des piétons.

Le lycée français, situé tout près de là, n'a pu évacuer les élèves qu'à la nuit tombée. Les bus scolaires avaient été bloqués quelques heures plus tôt par des manifestants visiblement très nerveux. Après avoir parlementé et négocié, les enfants ont finalement pu être récupérés par leurs familles quelque peu angoissées.

Le climat semble se dégrader au fil des heures. Ce matin, les diplomates américains et européens se sont rendus chez Andry Rajoelina et le président Marc Ravalomana.

La communauté internationale s'inquiète de cette atmosphère de confrontation. Depuis hier, les discussions entamées entre les deux camps sont suspendues. Le facilitateur, l'archevêque Odon Marie Arsène Razanakolona, qui préside le Conseil des Eglises chrétiennes de Madagascar reconnaît qu'il n'est pas facile à négocier dans une telle atmosphère de violence.

Ce soir, le camp de Rajoelina a maintenu son mot d'ordre. Ses partisans sont appelés à rejoindre la Place du 13 Mai, samedi 7 mars.

Depuis mardi dernier, militaires et policiers bloquent tous les accès de la place où se tenaient jusqu'à présent des manifestations pacifiques.