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Mauritanie / Libye

Ahmed Ould Daddah rejoint le front anti-putsch

par  RFI

Article publié le 15/03/2009 Dernière mise à jour le 16/03/2009 à 11:23 TU

Les propos de Mouammar Kadhafi qui a appelé Sidi Ould Cheikh Abdallah, le président mauritanien déchu, à accepter le fait accompli du coup d'Etat, ont soulevé un tollé au sein du front anti-putsch en Mauritanie. L'un des leaders de la classe politique mauritanienne Ahmed Ould Daddah, qui dirigeait l'opposition démocratique sous le régime de Sidi Ould Cheikh Abdallahi et qui avait d'abord soutenu le coup d'Etat, s'est pour la première fois rallié au front anti-putsch en dénonçant les propos du guide libyen, qualifiant sa médiation d'échec. Même constat dans l'entourage du président renversé. Son porte-parole, Ahmed Ould Samba regrette la position de Kadhafi et appelle l'Union africaine à continuer de condamner les putschistes et ce afin de préserver la démocratie en Mauritanie et sur l'ensemble du continent.

Ahmed Ould Daddah en mars 2007.(Photo : AFP)

Ahmed Ould Daddah en mars 2007.
(Photo : AFP)

Déception et amertume, c'est en substance la réaction du front anti-putsch aux propos tenus par le guide libyen. Le porte-parole du président déchu Sidi Ould Cheikh Abdallahi regrette que le médiateur Mouammar Kadhafi ait fini par prendre fait et cause pour la junte. Pour lui cette médiation a échouée et n'a plus lieu d'être.

Ahmed Ould Samba, qui s'exprime en lieu et place du président destitué, rappelle que l'Union africaine a pour règle de condamner les putschs et non d'accepter les faits accomplis. Or Kadhafi est aussi le président en exercice de l'Union africaine.

Le camp Sidi pourra se consoler avec la prise de position d'Ahmed Ould Daddah, leader du RFD, le Rassemblement des forces pour la démocratie. Pour la première fois, cette grande figure de la classe politique qui avait d'abord applaudi les putschistes vient de rallier le front du refus. Pour lui, les Mauritaniens ne doivent pas se résigner devant le fait accompli.

Quant au chef de la junte, le général Ould Abdel Aziz, fort du soutien du guide libyen, il a tout bonnement accusé ses adversaires d'être responsables de l'échec de l'expérience démoratique, les appelant, qui plus est, à se repentir de leurs forfaits.