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Revue de presse Afrique

Revue de presse Afrique du 18 mars 2009

Frédéric Couteau 

		(Photo RFI)
Frédéric Couteau
(Photo RFI)

Fin de règne à Madagascar… Le président Ravalomanana a démissionné mardi matin. L’information est bien sûr à la une de toute la presse malgache. Et les choses n’ont pas traîné. Comme le souligne Midi Madagascar : « A peine sept heures après la démission du président Ravalomanana, Andry Rajoelina est devenu président de la Haute autorité de l’Etat » : les généraux lui ont remis les pleins pouvoirs. Commentaire plutôt optimiste de Midi Madagascar : « Tout devrait maintenant rentrer dans l’ordre. (…) Le gouvernement de transition s’est donné la mission d’organiser des assises nationales, de préparer la révision du code électoral, de préparer la loi sur les partis politiques et d’organiser des élections dans les 24 mois à venir. Autrement dit, poursuit le quotidien malgache, la vie devrait enfin pouvoir se normaliser avec cette solution de sortie de crise trouvée. »

Attention… TGV est « exposé aux mêmes dérives »

De son côté, L’Express, autre quotidien malgache, revient sur le parcours de Marc Ravalomanana : « La belle aventure d’un bonhomme à l’allure débonnaire entamée en 2002, devenu au fil de son mandat un président autoritaire, péremptoire, qui se dirigeait doucement vers la tyrannie, se termine ainsi dans un lamentable cauchemar. Le pouvoir use et abêtit à la fois », s’exclame L’Express. Et attention, prévient-il, « celui qui est désormais aux commandes de l’Etat, du moins pour la transition, est exposé aux mêmes dérives, aux mêmes tares. Jeune, beau, riche, visage d’ange et gueule de prince, Rajoelina a tout pour plaire. Mais le plus dur ne fait que commencer pour lui. »

Que fera-t-il de ce pouvoir ?

Andry Rajoelina, dont on retrouve des photos un peu partout dans la presse du continent, notamment dans Fraternité Matin en Côte d’Ivoire, où on le voit en train d’haranguer la foule. Dans L’Express à Maurice, où on le voit en train de faire son entrée au palais présidentiel, le sourire aux lèvres, élégamment vêtu. « Est-ce la fin de la crise à Madagascar ? », s’interroge le quotidien mauricien. Même questionnement pour L’Observateur au Burkina : « Est-ce l’épilogue de la grave crise qui secoue Madagascar depuis maintenant trois mois ? »

Apparemment, estime le quotidien burkinabè, qui lui aussi revient sur les raisons de la chute de Ravalomanana : « Porté par une vague populaire sans précédent, Marc Ravalomanana n’aura véritablement pas su capitaliser la sympathie du petit peuple qui l’a fait roi. (…) L’ambition débordante du jeune maire de Tana, le surnommé TGV, a fait le reste. Reste maintenant à savoir ce que ce dernier, bombardé illico chef de la Haute autorité de transition, fera de ce pouvoir qu’il aura arraché de haute lutte. (…) Il s’agit maintenant, conclut L’Observateur, de montrer qu’aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années et qu’à 34 ans, on peut bien avoir une stature d’homme d’Etat. »

« Enième putsch à l’africaine »

El Watan en Algérie se montre plutôt circonspect. Ce changement de régime « n’augure pas de lendemains qui chantent pour Madagascar, estime le journal. Le renversement précipité de Marc Ravalomanana laisse en effet tous les problèmes du pays en suspens. D’autant, poursuit le quotidien algérien, que le changement intervenu à Madagascar ressemble à un règlement de comptes entre deux personnalités. » Et El Watan de se poser cette question : « Le peuple malgache et la démocratie gagneront-ils quoi que ce soit à ce énième putsch à l’africaine ? »

TGV n’a jamais autant mérité son surnom

Dans la presse française, Andry Rajoelina est à la une du Figaro. On le voit en train de faire le V de la victoire, avec ce titre : « Le nouveau maître de Madagascar ».

Libération estime que le nouvel homme fort du pays « mérite plus que jamais son surnom de TGV : élu maire de la capitale malgache en 2007 à la surprise générale, il est devenu, en quelques mois, le chef de file d’une opposition jusque-là atone. Le voilà désormais, souligne Libération, paré du costume de nouvel homme fort de la Grande Ile, au terme de trois mois de crise. Malgré ses tergiversations durant le bras de fer avec l’expérimenté Marc Ravalomanana, Andry TGV, constate le journal, a réussi son pari : déloger le chef de l’Etat du pouvoir. »

« Remettre à plat la gouvernance »

L’Humanité publie, de son côté, une interview d’un des ministres du nouveau gouvernement autoproclamé, Hajo Andrianainarivelo, chargé de la décentralisation et de l’aménagement du territoire : « Nous allons nous atteler en premier lieu, affirme-t-il, à remettre à plat la gouvernance à Madagascar. Une gouvernance transparente qui permettra de revenir à une meilleure gestion de l’économie. (…) Nous avons mis en place, poursuit-il, une feuille de route qui stipule l’organisation d’élections d’ici 24 mois. »

Enfin, ce commentaire de La Presse de la Manche, quotidien normand qui consacre à son éditorial à la situation à Madagascar : « Reste au nouvel homme fort à rassembler les Malgaches autour de lui, et à trouver les moyens de réduire, pour son pays, les effets de la crise, ce qui est autrement plus difficile que de déboulonner le président en place. »


par Frédéric  Couteau

[18/03/2009]


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