Article publié le 13/04/2009 Dernière mise à jour le 13/04/2009 à 22:02 TU
Le Conseil de sécurité de l'ONU au moment du vote sur la Corée du Nord, le 13 avril 2009.
(Photo : Reuters)
Avec notre correspondant à New York, Philippe Bolopion
C’est un compromis, dans le plus pur style du Conseil de sécurité. Pour condamner la Corée du Nord, les Etats-Unis et le Japon, soutenus par la France et le Royaume-Uni, voulaient une résolution contenant de nouvelles sanctions. La Chine et la Russie s’y étant opposées, les puissances occidentales se sont contentées d’une simple déclaration, un document moins contraignant. Mais Moscou et Pékin ont aussi fait des concessions.
Initialement, ils semblaient dire que la Corée du Nord avait le droit d’avoir un programme spatial pacifique. Ils admettent maintenant que le tir nord-coréen contrevient aux résolutions du Conseil de sécurité, qu’il se soit agi de tester un missile ou de mettre un satellite sur orbite. Ils ont accepté de demander à Pyongyang de s’abstenir de tout nouveau lancement. Et sans aller jusqu’à de nouvelles sanctions, ils sont d’accord pour mettre en œuvre des mesures votées en 2006, après l’essai nucléaire nord-coréen, mais qui n’avaient jamais été appliquées.
L’idée est de geler les avoirs des entreprises liées au programme nucléaire nord-coréen, et d’étendre la liste des biens sous embargo. Au bout du compte, aucun des deux camps ne peut clamer victoire. Mais le Conseil de sécurité est parvenu à s’exprimer d’une voix, pour mettre la Corée du Nord en garde.
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