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Disparition du vol AF447

Cérémonie d’hommage à Notre-Dame de Paris

par  RFI

Article publié le 03/06/2009 Dernière mise à jour le 03/06/2009 à 12:07 TU

Le président Nicolas Sarkozy doit assister à la cérémonie religieuse œcuménique en hommage aux disparus ce mercredi à 16h00 (14h00 TU) à Notre-Dame de Paris. De son côté, le Conseil français du culte musulman organise dans l’après-midi une « prière de l'absent » à la grande mosquée de Paris. Un office juif sera célébré un peu plus tard à la synagogue de la rue de Tournelles. L'archevêché de Paris a annoncé également qu'une messe internationale dimanche 7 juin à 11H30 sera dite à l'intention des victimes.
Concernant l'enquête, le directeur du BEA, Paul-Louis Arslanian a exprimé des doutes, mercredi matin, sur la possibilité de récupérer les boîtes noires.

Les recherches continuent au large du Cap-Vert, le 2 juin 2009.( Photo : ECPAD / AFP )

Les recherches continuent au large du Cap-Vert, le 2 juin 2009.
( Photo : ECPAD / AFP )



 
Lors d’une conférence de presse, le bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA), chargé d'enquêter sur la disparition de l'Airbus A330 d'Air France entre Rio de Janeiro et Paris, a estimé ce mercredi qu' « aucun élément n'amène à penser que l'avion avait un problème avant son départ de Rio ». Le BEA a également indiqué vouloir « essayer de publier un premier rapport à la fin juin ». Le directeur du BEA, Paul-Louis Arslanian a également exprimé des doutes sur la possibilité de récupérer les boîtes noires : « On ne peut pas exclure que l'on ne retrouve pas les enregistreurs ».

L'Airbus A330 d'Air France Rio-Paris, a disparu lundi au-dessus de l'Atlantique avec 228 personnes à bord, dans un accident aux causes encore inconnues.

L’avion aurait pu être victime d’un givrage

Les messages techniques envoyés à Paris par les membres de l’équipage de l’airbus A330 qui s’est abîmé dans l’Atlantique, causant la mort de 228 personnes, sont les seuls éléments fiables dont disposent les enquêteurs. Dans l'attente, hypothétique, de retrouver les boîtes noires de l’avion, qui contiennent à la fois les dernières conversations de l’équipage et les paramètres de vol, les enquêteurs s’appuient donc sur ces messages. Ils laissent penser que l’avion aurait pu être victime d’un givrage.

Les  messages  du Système ACARS, décodés par la compagnie Air France à Roissy Charles-de-Gaulle, laissent apparaître toute une série de dysfonctionnements. Parmi les problèmes : une panne électrique qui a pu entraîner d'autres anomalies comme un givrage des tubes pitots. Ces sondes, qui hérissent le nez de l'A330, permettent à l'équipage de connaître la vitesse de l'avion, mais aussi son altitude  et son inclinaison.

Pour éviter qu'elles gèlent lorsque l'avion vole haut, elles sont réchauffées par une petite résistance, mais la coupure de courant à bord de l'avion à peut-être interrompu le dégivrage et rendu inutilisables ces  instruments.

Manœuvre extrêmement délicate

L'ordinateur de bord aurait alors interprété des données erronées et préconisé des manœuvres aberrantes aux yeux de l’équipage, obligeant les pilotes à reprendre les commandes en mode manuel. Une manœuvre extrêmement délicate, en pleine nuit, au dessus de l'Atlantique, dans des conditions météorologiques très défavorables.

Dés le 1er juin, une source aéronautique contactée par RFI nous avait pourtant confié que le constructeur EADS avait, dés 2008, préconisé le remplacement de tous les tubes pitots sur les A330, ce qui avait été fait au sein de la compagnie Air France.

Une armada mobilisée pour les recherches


Tous les éléments concordent. D’abord les pièces retrouvées dans l'eau, un siège d'avion, des portions de câblage. Puis l'endroit ou ces pièces ont été retrouvées : à environ un millier de kilomètre des côtes brésiliennes, là ou le dernier contact a été établi avec l'avion.

Pour confirmer formellement que ces débris proviennent bien de l'A330 d'Air France, il va falloir maintenant envoyer des navires sur place, pour qu'ils récupèrent les morceaux de l'avion. Trois bateaux marchands présents dans le secteur ont déjà été déroutés. Le navire scientifique français le « Pourquoi pas », équipé d'un robot sous-marin, va également rejoindre la zone de l'accident.

L'avion radar l'Awacs, arrivé mardi à Dakar, va survoler la région pour tenter de retrouver d'autres morceaux de l'avion. Autant d'éléments qui permettront peut-être de mieux comprendre ce qui s'est passé en attendant, peut-être, de récupérer les boîtes noires qui pourraient reposer par 3 000 mètres au fond de l'Atlantique. Ces enregistreurs de vols contiennent les dernières conversations de l'équipage ainsi que de précieuses données techniques.

Les autorités aéronautiques brésiliennes précisent que l'enquête sera placée sous la responsabilité de Paris car l'Airbus était immatriculé en France.