par RFI
Article publié le 17/07/2009 Dernière mise à jour le 17/07/2009 à 06:22 TU
Ce sera la première apparition publique de Mir Hossein Moussavi depuis plusieurs semaines. Mehdi Karoubi, autre candidat réformateur, sera également présent, de même que Akbar Hachémi Rafsandjani, ancien président iranien qui avait apporté son soutien à l'opposition pendant la campagne. C'est lui qui conduira la grande prière, ce vendredi, à Téhéran.
Après l'élection du 12 juin, des manifestants ont été tués, d'autres emprisonnés, mais le pouvoir iranien tolère les chefs de file de l'opposition. « Les hautes instances de la République islamique ne peuvent pas se permettre d’arrêter toutes les personnalités. Ce ne sont pas tout à fait des opposants puisqu’elles viennent du même moule. Elles ont été mises en place par la République islamique, comme Khatami, comme Moussavi surtout », note l'écrivain et journaliste franco-iranien, Armin Arefi.
« Maintenant, il est clair que Moussavi est sous une pression incroyable, aussi bien lui que tous les membres de sa famille. Il ne peut pas se permettre de dire tout ce qu’il souhaite. Même le fait qu’il soit allé jusqu’ici, qu’il n’ait pas abandonné, est un geste relativement fort », ajoute Armin Arefi.
Mir Hossein Moussavi et d'autres ont choisi d'incarner une opposition à Mahmoud Ahmadinejad à l'intérieur de la République islamique. Mais le pouvoir veille. Le ministre des Renseignements a lancé un avertissement au peuple iranien pour que cette prière du vendredi ne donne pas lieu « à des événements indésirables ».
A lire également