par RFI
Article publié le 29/07/2009 Dernière mise à jour le 29/07/2009 à 16:06 TU
«Les affrontements ont repris mercredi au moment où la police irakienne établissait un poste dans le camp d'Ashraf et hissait le drapeau irakien sur sa nouvelle position (...) Nous contrôlons 75% du camp actuellement», a déclaré dans la soirée un responsable local de la police.
Capture d'une vidéo montrant un homme blessé après l'assaut du camp d'Ashraf par les forces de sécurité irakiennes, le 28 juillet.
(Photo : Reuters)
Le camp d’Ashraf qui est situé dans la province de Diyala, à une centaine de km au nord de Bagdad, a été construit au début des années 80 pour les Moudjahedine du peuple iranien et depuis il abrite quelque 3 500 membres de cette organisation. Durant la guerre entre l'Iran et l'Irak (1980-1988), les Moudjahidines menaient à l’aide de l’armée irakienne des opérations en Iran.
Après la chute du régime de Saddam Hussein et l’arrivée des Américains en 2003, les membres de l’OMPI ont été désarmés. En mai dernier, dans le cadre de l’accord de sécurité signé entre Washington et Bagdad et le retrait des troupes américaines des villes d’Irak, l’armée américaine a remis le contrôle du camp d’Ashraf aux Irakiens.
Mardi, les forces de sécurité irakiennes ont pris d'assaut le camp d'Ashraf. Tandis que la police fait état de plus de 250 blessés, Afchine Alavi, le porte-parole du Conseil national de la résistance d’Iran (CNRI), dont l’OMPI est l’organisation armée, a affirmé que lors de ces affrontements 6 membres des Moudjahidines du Peuple avaient été tués.
Installé en France, Afchine Alavi voit derrière cet acte la main de Téhéran et accuse Bagdad d'avoir agi sur ordre du « régime des mollahs » en réponse au souhait de certains membres des Moudjahidines de vouloir rentrer en Iran.
Représentant du Conseil national de la résistance iranienne
« Des Moudjahidine du peuple d’Iran à la cité d’Ashraf se sont dit prêts à rentrer en Iran, sous garantie de certaines conditions ».
Désir de retour
En mars dernier, le gouvernement irakien avait décidé de déplacer les occupants du camp d’Ashraf vers le désert irakien pour les éloigner de la frontière iranienne. Mardi, plusieurs membres de l’OMPI ont annoncé être prêts à rentrer dans leur pays si le gouvernement iranien leur garantissait leur sécurité et leur liberté d'expression.
Dans un communiqué, leur chef Maryam Rajavi exige que le retour de ses partisans vers l’Iran se fasse sous la protection du Comité international de la Croix-Rouge et de l’ONU et que le régime iranien « s'engage dans une lettre officielle » adressée au CICR, à l’ONU et aux gouvernements américain et irakien à « ne pas arrêter, torturer, poursuivre en justice et laisser jouir de la liberté d'expression » les Moudjahidines du camp d’Ashraf qui voudraient regagner l'Iran.
Selon le bureau du CICR à Bagdad, entre 2003 et 2008 plus de 260 membres de cette organisation sont retournés volontairement dans leur pays.
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