Rechercher

/ languages

Choisir langue
 

Afghanistan / Présidentielle

Abdullah Abdullah dénonce des fraudes massives

Article publié le 26/08/2009 Dernière mise à jour le 26/08/2009 à 10:51 TU

Après dépouillement de moins de 10% des votes de la présidentielle afghane de jeudi, le président sortant Hamid Karzaï et son principal rival Abdullah Abdullah sont au coude à coude, avec un léger avantage pour le premier, selon la Commission électorale. Alors que les résultats finaux sont attendus pour la mi-septembre, le camp d’Abdullah Abdullah dénonce des fraudes massives orchestrées par l'Etat en faveur d’Hamid Karzaï, et prétend même pouvoir fournir des preuves de bourrages d'urnes.

Le candidat Abdullah Abdullah dénonce des fraudes massives orchestrées par l'Etat en faveur de M. Karzaï.(Photo : Reuters)

Le candidat Abdullah Abdullah dénonce des fraudes massives orchestrées par l'Etat en faveur de M. Karzaï.
(Photo : Reuters)



 
Avec notre correspondant à Kaboul,
Nicolas Bertrand

Toute la presse a été conviée dans le jardin de la luxueuse maison d’Abdullah Abdullah. Le grand rival d’Hamid Karzaï revient à la charge. Il dénonce à nouveau des fraudes massives, mais cette fois, il apporte des preuves, comme cette vidéo, par exemple, où l’on voit des hommes, assis dans la poussière, en train de remplir des bulletins de vote par dizaines et les entasser dans des urnes en plastique.

Et Abdullah Abdullah commente : « Dans la vidéo, ils disent à un moment donné "Mets en 2 pour le docteur Abdullah. Pauvre docteur Abdullah !’" ». Selon lui, c’est la preuve irréfutable que des bourrages d’urnes ont été organisés à grande échelle.

Mais Abdullah Abdullah ne s’arrête pas là, et déballe d’autres signes d’irrégularités. « Voici des bulletins de vote sur lesquels mon nom avait été coché. Je vous en montre un. Ils ont tout simplement été retirés des urnes. Les exemples ne manquent pas. Nous ne laisserons pas, de toute façon, une fraude massive décider du résultat des élections ».

La Commission électorale a reçu quelques 790 plaintes, dont 54 qu’elle juge elle-même très sérieuses.