Article publié le 30/10/2009 Dernière mise à jour le 30/10/2009 à 03:43 TU
Avec notre correspondante à Québec, Pascale Guéricolas
La peine très sévère prononcée par le juge montre clairement l’importance qu’on accorde au Canada aux crimes de guerre et crimes contre l’humanité. « Le pire des crimes », a précisé le magistrat.
Ce procès de Désiré Munyaneza revêt une importance particulière, car c’est la première fois qu’un tribunal canadien contribue au système international de justice.
Pendant deux ans, la cour a voyagé en Tanzanie, au Burundi, au Rwanda et en Belgique, mais aussi au Québec pour entendre des témoins raconter comment l’accusé avait orchestré le meurtre de douzaines de personnes à Butare au Rwanda, et violé nombre de femmes. Munyaneza s’était installé en 1997 au Canada, avant d’être dénoncé par un autre Rwandais puis arrêté en 2005.
Pour le Centre canadien pour la justice internationale, cette lourde condamnation met en garde les génocidaires ou les criminels de guerre tentés de s’établir en terre canadienne. Ils sauront que ce pays ne leur accorde pas l’impunité. Le ministère de la Justice aurait plusieurs suspects liés au génocide rwandais dans sa ligne de mire. Reste à savoir si le budget restreint de la section des crimes de guerre et crimes contre l’humanité permettra de poursuivre les criminels.
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