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Entretien avec M.Lacombe, pdt de Microsoft

3 questions à Michel Lacombe, président de Microsoft Europe/Moyen-Orient/Afrique
RFI : Parler du bien des consommateurs qui achètent de bons produits, c'est la ligne de défense de Microsoft à Washington à ce procès. Et pourtant ces consommateurs n'ont pas la liberté de choisir, cela n'est-il pas contradictoire ?
Michel Lacombe :
Nous sommes persuadés que les faits et la loi sont de notre côté. Il s'agit ici de défendre la capacité de toute entreprise, à continuer d'innover, et ce pour le bénéfice de ses clients.

RFI : Ces deux ou trois dernières années, Microsoft a dépensé environ près de 10 milliards de francs pour racheter une cinquantaine de sociétés sur le marché des autoroutes de l'information. On a l'impression que Microsoft s'est jeté à corps perdu dans l'Internet.
Michel Lacombe :
Dans l'industrie de l'informatique, il y a toute une activité d'acquisition de start-up. Microsoft, Sun et IBM et à l'occasion d'autres sociétés acquièrent telle ou telle technologie. Cela fait partie des règles du jeu. Cependant on ne peut pas exister seulement au travers des technologies des autres. C'est pourquoi, à ce jour, 90 % de la production Microsoft reste signée Microsoft. L'Internet, c'est une formidable opportunité pour les entreprises, les individus, les écoliers. C'est un concept qui est devenu réalité. Avoir l'information au bout des doigts, c'est un concept que Microsoft promouvait déjà il y a une dizaine d'années. Internet touche aujourd'hui des millions d'individus. Demain, il touchera tout individu et toute entreprise. Aujourd'hui, les utilisateurs souhaitent pouvoir accéder à Internet au même titre qu'il y a quelques années, ils ont souhaité pouvoir accéder à de l'information stockée sur des cédéroms. A cette époque, Microsoft a apporté à son système d'exploitation, les technologies nécessaires pour pouvoir accéder à l'information sur cédéroms. De la même manière, la demande du marché aujourd'hui fait que Microsoft se doit d'apporter l'accès à Internet dans son système d'exploitation. C'est d'ailleurs fait par tout fournisseur de systèmes d'exploitation aujourd'hui, que ce soit Sun, IBM ou Apple.

RFI : Dans l'industrie du logiciel, Microsoft n'a pas d'adversaires à sa taille, mais Microsoft a un certain nombre de "petits" concurrents : Netscape, Sun, Oracle. Des concurrents qui sont aujourd'hui en train de s'associer pour former une véritable coalition anti-Microsoft avec une volonté affichée de harceler Microsoft sur le terrain judiciaire. Est-ce que cela inquiète les dirigeants de Microsoft ?
Michel Lacombe :
Nos concurrents feraient mieux de nous harceler sur le plan technologique, il serait préférable pour leurs clients qu'ils dépensent leur énergie et leur argent pour améliorer leurs produits. Donc ces concurrents sont là, ils souhaitent mener une bataille sur ce plan-là, ils la mènent et Microsoft entend se défendre et faire valoir son bon droit. Il n'y a rien de nouveau en la matière, cela fait quelques temps que nos concurrents nous harcèlent, mais c'est leur jeu. Notre réaction, c'est améliorer nos produits et être proches de nos clients.



par Gilles  Raillard

Article publié le 20/10/1998