par Dominique Raizon (avec AFP)
Article publié le 13/11/2007 Dernière mise à jour le 13/11/2007 à 10:02 TU
Selon une étude publiée le 12 novembre aux Etats-Unis dans les Annales de l'Académie nationale américaine des sciences (PNAS), la découverte d’un fossile (un fragment de mâchoire et onze dents), dans une coulée de boue volcanique dans la région de Nakali (Kenya), indiquerait que le dernier ancêtre commun des grands singes africains et des humains a probablement évolué en Afrique et n'a jamais quitté ce continent, contrairement à ce qui était imaginé jusqu'à présent.
L'étude a été réalisée par une équipe de paléontologues japonais et français. « Très peu de fossiles d'hominidés de cette période cruciale pour comprendre les origines des grands singes africains et de l'homme (entre 11 et 5 millions d'années), avaient été retrouvés jusqu'ici en Afrique », rappelle un des auteurs, Yutaka Kunimatsu de l'Institut de recherche des primates à Kyoto. La nouvelle espèce, baptisée Nakalipithecus nakayamai, ressemble au candidat qu'on pensait être précédemment le plus proche ancêtre commun à savoir l'Ouranopithecus macedoniensis, dont des fossiles ont été mis au jour en Grèce. Plusieurs détails de la dentition révèlent un régime alimentaire moins spécifique que celui de l'Ouranopithecus et classent le spécimen comme nouvelle espèce. « La dernière fois qu'un fossile d'hominoïde datant de cette période a été retrouvé au Kenya remonte à 1982 », précisent ces chercheurs.
Selon de récentes analyses moléculaires, l'humain et le chimpanzé, notre plus proche cousin, ont divergé entre sept et cinq millions d'années; avec le gorille, cette séparation se serait produite entre neuf et huit millions d'années.
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