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France/ Musée de l'Homme

Quel nouveau visage? Rendez-vous dans trois ans!

par Agnès Rougier

Article publié le 20/03/2009 Dernière mise à jour le 31/03/2009 à 09:42 TU

Nuancier des couleurs des yeux© Daniel Ponsard/ Musée de l'Homme

Nuancier des couleurs des yeux
© Daniel Ponsard/ Musée de l'Homme

Les 21 et 22 mars, le Musée de l’Homme, à Paris, ouvrait grand ses portes au public, ... avant de les refermer pour trois ans, le temps nécessaire à une totale rénovation, du musée national, des laboratoires et des réserves. Ce musée, qui n’a jamais connu de remodelage en profondeur depuis 1937, va donc être complètement repensé. Le bâtiment est immense, idéalement situé au Trocadéro, face à la Seine, et l’idée est de revoir complètement la muséographie avec les chercheurs qui y travaillent. Petite visite au Musée de l’Homme. Pour Jean-Pierre Mohen, directeur de la rénovation et préhistorien, l’histoire de l’homme est inséparable de l’histoire de son milieu.

Lucy (Australopithecus afarensis) vivait il y a 3,3 millions d’années à Hadar en Ethiopie.© Daniel Ponsard/ MNHN.

Lucy (Australopithecus afarensis) vivait il y a 3,3 millions d’années à Hadar en Ethiopie.
© Daniel Ponsard/ MNHN.

Agnès Rougier : Nous sommes ensemble dans la galerie de la préhistoire face à la reproduction de la petite Lucie, l’un des premiers maillons de notre humanité ...

Jean-Pierre Mohen : On est à un moment où on a une perception de la présence de l’humanité sur la terre qui devient vraiment passionnante. La notre d’espèce humaine n’a que deux cent mille ans à peu près. Mais on sait que cette hominisation, le passage des singes à l’homme, progressivement, commence il y a sept à huit millions d’années.

 RFI : C’est-à-dire qu’une grande place va être faite justement à la paléontologie, à la préhistoire ?

J.-P. M. : Oui, les salles permanentes auront 3 000 m². L’abondance d’informations qu’on peut avoir maintenant à partir de toutes ces fouilles qui sont faites à travers le monde, un squelette ou une partie de squelette humain ; mais à côté de ça, des quantités d’autres vestiges tout à fait intéressants pour reconstituer la vie de ces gens là. C’est par exemple des bouts de squelette d’animaux. Ce sont des traces peu spectaculaires, mais ça a une signification énorme.

RFI : Jean-Pierre Mohen, nous sommes dans les couloirs avec tous ces placards en zinc derrière lesquels il y a des squelettes, crânes, squelettes, crânes, squelettes…

J.-P. M. : L’immense collection d’anthropologie du musée de l’Homme est une collection de référence car elle couvre l’intégralité de la planète. C’est ce qui attire des chercheurs du monde entier et y a fait venir s’installer le laboratoire de génétique du muséum national d’Histoire naturelle.

RFI : Evelyne Heyer est professeur en génétique des populations 

Momie trépanée découverte à Chachapoya au Pérou.© Daniel Ponsard/ Musée de l'Homme.

Momie trépanée découverte à Chachapoya au Pérou.
© Daniel Ponsard/ Musée de l'Homme.

Evelyne Heyer : En fait, en parallèle aux squelettes, on a monté une collection d’ADN c’est-à-dire qu’on a commencé à échantillonner plusieurs populations à travers le monde où là, ce qu’on regarde et ce que l’on garde, c’est de l’ADN qu’on extrait du sang des individus. La génétique, c’est un nouvel outil pour retracer comment l’homme vivait dans le passé et comment il s’est adapté à son environnement dans le passé.

C’est un des nouveaux outils qui complète ce qui se faisait de manière plus traditionnelle en paléoanthropologie et en archéologie. A partir des données génétiques, on peut aussi retracer ce qui s’est passé au cours de notre évolution : les déplacements des populations, leur adaptation à leur environnement, leurs différences entre population dues à des différences culturelles.

RFI : alors, cette collection, elle ressemble à quoi physiquement ?

E.H. : En pratique, ce sont des petits tubes dans un congélateur, c’est très simpe (rires).

RFI : Ca doit être facile à déménager ?

E.H : Oui, il faut juste bien les garder au froid mais, sinon, c’est très facile à déménager !

Evelyne Heyer

« Nos deux grands terrains d'étude sont l'Asie centrale et l'Afrique centrale

20/03/2009 par Agnès Rougier

Le Palais de Chaillot a été réalisé lors de l'exposition universelle de 1937 en lieu et place de l'ancien Palais du Trocadéro.© MNHN

Le Palais de Chaillot a été réalisé lors de l'exposition universelle de 1937 en lieu et place de l'ancien Palais du Trocadéro.
© MNHN

Pour en savoir plus :

Consulter le site du musée de l'Homme