par Dominique Raizon
Article publié le 20/02/2007 Dernière mise à jour le 20/02/2007 à 20:37 TU
Premier épisode d’une saga qui retrace la complexité de la longue histoire de l’espèce humaine, cette première exposition «s’appuie sur la conviction que chacun d’entre nous partage avec ses semblables l’appartenance à une espèce dont l’expansion décrit une même histoire planétaire», insiste l’historien Zeev Gourarier. De l’homme fantasmé tel qu’il apparaît dans les mythes et les représentations imagées, aux traces qu’il nous reste des hommes des origines (outils, objets fabriqués, peintures, ossements etc), jusqu’aux hommes pluriels représentés dans toute leur diversité de taille, de couleur, de morphologie, l’exposition présente l’humanité singulière. Humanité singulière et grande famille puisque les grands singes sont nos cousins, témoins de notre animalité. Une vidéo montrant des singes occupés à pêcher des fourmis ou à casser des noix ainsi qu’une galerie de portraits et de regards très expressifs sont là pour rappeler, souligne Sabrina Krief, vétérinaire au département d’anthropologie et d’ethnobiologie du musée de l’Homme que «nous partageons 99% de gènes communs avec le chimpanzé, par exemple».
Trois crânes juxtaposés illustrent l’unité de l’espèce humaine Homo sapiens dont tous les hommes contemporains descendent en tous points de la planète. Il s’agit des crânes d’un homme préhistorique, celui d’un homme moderne, et celui d’un homme contemporain. L’homme vivant est représenté par un moulage en résine fabriqué à partir d’une représentation assistée par ordinateur. Il s’agit du moulage du crâne du très médiatisé Lilian Thuram, le footballeur international guadeloupéen. La direction du musée a expliqué que ce dernier avait été choisi «en raison de ses valeurs humanistes», proches de celles défendues par le musée.
Cro-Magnon, Descartes et Thuram sur la même étagère
A 35 ans, Lilian Thuram, star internationale du FC Barcelone, s’est prêté à l’exercice, se déclarant à la fois «surpris et honoré» d’avoir été choisi comme symbole «pour aborder le thème de l’espèce humaine dans le temps et dans l’espace» pour représenter l’homme du XXIe siècle. A ses côtés, deux voisins dans le temps : Cro-Magnon, l’homme préhistorique, (une ancienne dénomination -dépréciée- pour désigner les représentants de l'espèce Homo sapiens), et René Descartes, considéré comme le fondateur de la philosophie moderne !
«Qui est l’homme ? D’où venons nous ? Qui sommes nous ? Où allons
nous ?» C’est autour de ces quatre thématiques que Zeev Gourarier, le directeur du musée de l’Homme, structure la réorganisation des collections, soucieux de «présenter l’humanité dans son ensemble». L’objectif du directeur de ce musée est d’illustrer «une perception dynamique et contemporaine de l’humanité en intégrant toute l’humanité dans son unité plutôt que dans sa diversité (…) et en présentant les avancées spectaculaires des recherches en laboratoire et sur le terrain, en particulier dans les domaines de la préhistoire et dans celui de l’histoire naturelle», explique Zeev Gourarier. Lilian Thuram a d’ailleurs salué les efforts de ce musée qui enseigne «que nous venons de la même de la même famille, et ce au-delà des couleurs de peau et des frontières».
Consacré aux sciences de la vie comme aux sciences de l’Homme, le nouveau musée, toujours attaché au Museum national d’histoire naturelle, affirme son identité. Il sera un musée des idées où l’Homme sera abordé en tant qu’espèce au sein de son environnement culturel et naturel.
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