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France/ Biodiversité

Mais où sont passés les oiseaux nicheurs?

par  RFI (avec AFP)

Article publié le 10/06/2009 Dernière mise à jour le 10/06/2009 à 15:39 TU

Quelque 10% des oiseaux nicheurs ont déserté l’Hexagone entre 1989 et 2008, selon les estimations des scientifiques du Muséum national d'histoire naturelle (Mnhn), présentant un bilan du programme de Suivi temporel des oiseaux communs (Stoc) mis en en place il y a vingt ans.

L’étude révèle que les espèces «spécialistes» d'un milieu, agricole, bâti ou forestier, souffrent le plus de la dégradation de leur habitat. Par contre, les espèces généralistes, celles qu'on retrouve de façon uniforme dans tous les types d'habitats, sont en augmentation (+20%).

Ainsi, la linotte mélodieuse (Carduelis cannabina), un symbole des campagnes avec l'alouette des champs et la perdrix grise, a vu sa population chuter de 71% entre 1989 et 2008, en raison de la raréfaction des petites graines d'herbacées considérées comme de mauvaises herbes et éliminées des zones de grandes cultures, qui constituent pourtant ses ressources alimentaires.

Le pipit farlouse et le pouillot siffleur  ...

Mais la bergeronnette printanière (Motacilla flava), qui niche dans les prés comme dans les terrains vagues, a tendance quant à elle, à coloniser les milieux agricoles, et sa population a augmenté de 96% au cours de la période sous revue.

Parmi les espèces en déclin, figurent le pipit farlouse (Anthus pratensis, -65%), le tarier des prés (Saxicola rubetra, -76%), le pouillot siffleur (Phylloscopus sibilatrix, -65%), le gobemouche gris (Muscicapa striata, -57% ou le bouvreuil pivoine (Pyrrhula pyrrhula, -63%), tous classés comme vulnérables sur la liste rouge de l'Union internationale pour la conservation de la nature (Uicn).