Rechercher

/ languages

Choisir langue
 

Mondial de rugby 2007

Avantage à l’hémisphère sud ?

par Marc Verney

Article publié le 16/09/2007 Dernière mise à jour le 16/09/2007 à 15:10 TU

Le Néo-Zélandais Nick Evans inscrit un essai face aux Portugais, le 15 septembre à Lyon.(Photo: Reuters)

Le Néo-Zélandais Nick Evans inscrit un essai face aux Portugais, le 15 septembre à Lyon.
(Photo: Reuters)

Les nations favorites de l’hémisphère sud, Afrique du Sud, Australie, Nouvelle-Zélande ont globalement réussi leur entrée dans le Mondial. Ce qui n’est pas le cas des nations du Nord, équipes du Royaume-Uni en tête… Springboks, All Blacks et Wallabies sont-ils en 2007 les nouveaux maîtres de l’ovalie ?

Les scores sont éloquents : Angleterre 0-Afrique du Sud 36, Pays de Galles 20-Australie 32, Nouvelle-Zélande 76-Italie 14, Nouvelle-Zélande 108-Portugal 13… les premiers matchs de la Coupe du monde 2007 montrent pour le moment une nette supériorité dans la maîtrise du jeu des nations de l’hémisphère sud sur les pays historiques du ballon ovale, comme l’Angleterre ou même la France, tombée dans le guet-apens argentin.

Et, de fait, la Coupe du monde, hormis l’édition 2003 gagnée par les Anglais, est une affaire quasi réservée aux pays du Sud : 1987, victoire de la Nouvelle-Zélande, 1991 et 1999, deux Coupes remportées par l’Australie et l’édition 1995 gagnée « à la maison » par l’Afrique du Sud. En sera-t-il de même en 2007 ? Revue de détail de trois grandes équipes qui impressionnent.

Comme en 1987, des All Blacks solides. Cent quatre-vingt quatre points en deux matchs, c’est le total des Néo-Zélandais (n°1 mondiaux au classement de l'IRB) face à l’Italie et au Portugal. Certes, la poule C, dévolue aux All Blacks n’est pas très difficile, avec l’Italie, le Portugal, l’Ecosse et la Roumanie mais les coéquipiers de Richie McCaw ont mis la manière pour l’entame de ce sixième Mondial : la victoire de la Nouvelle-Zélande 108 à 13 sur le Portugal est la plus importante dans cette compétition 2007 et le cinquième écart de points dans l'histoire de la Coupe du monde. Autre record, qui montre la vitalité de l’équipe 2007 : les 16 essais de la Nouvelle-Zélande face au Portugal ont été marqués par 13 joueurs différents… Les « tout en noir » démarrent fort. Prochains matchs contre l’Ecosse (n°10 mondiaux) le 23 septembre et contre la Roumanie (n°16 mondiaux) le 29 septembre.

Les étoiles de l’Afrique du Sud. Après leur facile victoire 36 à 0 face aux Anglais, les Sud-Africains (n°4 mondiaux) peuvent tranquillement –ou presque- envisager un quart de finale, sans doute face au Pays de Galles et un accès possible aux demi finales. L’équipe des Springboks forme un groupe cohérent, forgé au fil des quatre dernières saisons du Tri-Nations (victoire en 2004). Le XV sud-africain est solide dans la phase de conquête du ballon tout en donnant beaucoup de volume au jeu des lignes arrières. « L’équipe joue ensemble depuis un bon moment. Elle a connu des hauts et des bas, et traversé les épreuves », précise l’arrière Percy Montgomery. Le XV springbok qui a débuté la Coupe du monde contre les Samoa le 9 septembre est le plus expérimenté de tous les temps avec un total de 583 sélections. La jeunesse, le talent et la vitesse sont également l’apanage des Springboks, à l’image de François Steyn, Bryan Habana ou bien JP Pietersen…

Des kangourous bondissants. L’Australie (n°2 mondiale), en venant à bout du Pays de Galles 32 à 20 samedi 15 septembre, confirme la suprématie totale de l’hémisphère sud dans les premiers matchs de cette sixième Coupe du monde. Là encore, malgré une deuxième période plus hésitante, les Wallabies ont montré un visage séduisant, alliant précision dans les passes, vitesse de jeu et défense implacable. Largement en tête de la poule B, ils évitent désormais une confrontation prématurée avec les adversaires du Tri-Nations, l’Afrique du Sud, en quarts de finale. Là, opposés au XV anglais vieillissant ou aux Samoans faibles en défense, ils ont une bonne carte à jouer pour avancer dans la compétition vers les demi finales. L’équipe devra cependant composer sans Stephen Larkham, forfait pour le reste des matchs de poule et sans Stirling Mortlock également mis au repos pour les deux prochaines rencontres suite à une blessure à l’épaule lors du match contre le Pays de Galles.

Le classement des buteurs après les rencontres du samedi 15 septembre est édifiant : le Sud-Africain Percy Montgomery mène avec 47 points devant le Néo-Zélandais Nick Evans (33 points) et le Wallaby Stirling Mortlock (32 points). Au total, on retrouve douze joueurs du Tri-Nations dans les vingt premiers marqueurs de cette Coupe du monde.