par Marc Verney
Article publié le 05/10/2007 Dernière mise à jour le 05/10/2007 à 11:50 TU
A gauche, le capitaine des Fidji, Moses Rauluni. A droite, le brillant ailier springbok Bryan Habana.
(Photos : Reuters)
Voilà une rencontre annoncée apparemment sans surprise. Les puissants Springboks vont facilement l’emporter face à de brillants mais désordonnés Fidjiens… C’est peut-être vrai, mais les joueurs des îles, fougueux et impériaux dans le rugby à VII vont faire beaucoup courir les défenseurs sud-africains. Et c’est là, en contre notamment, que les coéquipiers de Moses Rauluni vont pouvoir s’intercaler… Analyse de Jack White, le sélectionneur sud-africain : « Ils vous laissent la balle dans le premier temps de jeu, puis ils viennent vous défier sur les deuxièmes et troisième temps ».
C’est donc dans le jeu offensif que les Fidji peuvent braver les Springboks. Le pays dispose de rugbymen rapides et puissants à l’image de Seru Rabeni, qui partent au large et sont susceptibles de profiter de la moindre erreur adverse. Quant au demi de mêlée, Moses Rauluni (troisième Coupe du monde), il devra cependant composer avec l’absence de l’ouvreur Nicky Little. Les Sud-Africains devront se méfier de l’arrière Ratuvou, l’une des plus belles pointes de vitesse de la compétition et de l’ailier Delasau, en embuscade. Un style résolument tourné vers l’avant et confirmé par Shannon Fraser, l’entraîneur adjoint des lignes arrières du XV fidjien : « Côté offensif, nous ne changerons pas beaucoup. Nous jouons un rugby qui fait vibrer. Nous étions vraiment à vitesse maximale face au Pays de Galles ».
Les «Springboks», rois de la conquête du ballon
Le gros point faible des Fidji, c’est la mêlée fermée et les touches. Et côté Afrique du Sud, c’est, au contraire là que se situent les atouts principaux des Springboks. Forts en mêlée et dans les regroupements (rucks) grâce à une excellente deuxième ligne (on évoque le duo Matfield-Botha comme l’un des meilleurs au monde), ce sont des aigles en touche, où ils alignent quatre récupérateurs de ballons de haute volée. Idem en défense : l’engagement physique de joueurs, tels Shalk Burger donne aux « Boks »une énorme capacité de récupération de ballons.
S’il faudra suivre la bonne qualité des plaquages fidjiens, on s’émerveillera devant l’agilité des attaquants et des lignes arrières sud-africaines. Les centres (Steyn, Fourie) sont connus pour leur jeu intense et l’ailier Habana trouve avec une aisance insolente les espaces qui lui permettent de filer dans l’en-but. Si l’on ajoute le buteur Percy Montgomery, meilleur réalisateur de ce Mondial (67 points), l’Afrique du Sud est une équipe capable d’aller jusqu’en finale, tant son tableau, passé l’obstacle fidjien (Argentine ou Ecosse en demi) semble aisé.
Afrique du Sud-Fidji, le dimanche 7 octobre à 13h00 TU au Stade Vélodrome de Marseille, sud de la France.
Composition des équipes:
Afrique du Sud:
Titulaires: Os du Randt, John Smit (capitaine), CJ van der Linde, Bakkies Botha, Victor Matfield, Schalk Burger, Juan Smith, Danie Rossouw, Fourie du Preez, Butch James, Bryan Habana, Francois Steyn, Jaque Fourie, JP Pietersen, Percy Montgomery.
Remplaçants: Gary Botha, Gurthro Steenkamp, Jannie du Plessis, Johannes Muller, Wickus van Heerden, Ruan Pienaar, Wynand Olivier/Andre Pretorius.
Fidji:
Titulaires: Graham Dewes, Sunia Koto, Henry Qiodravu, Kele Leawere, Ifereimi Rawaqa, Semisi Naevo, Akapusi Qera, Sisa Koyamaibole, Moses Rauluni (capitaine), Seremaia Bai, Sireli Bobo, Seru Rabeni, Kameli Ratuvou, Vilimoni Delasau, Norman Ligairi.
Remplaçants: Bill Gadolo, Jone Railomo, Aca Ratuva, Wame Lewaravu, Jone Daunivucu, Waisea Luveniyali, Gabiriele Lovobalavu.
Arbitrage : M. Lewis (Irlande), assisté de MM. Walsh (Nouvelle-Zélande) et Honiss (Nouvelle-Zélande). Arbitre vidéo : M. Owens (Pays de Galles)
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