Justice
Le roi de l’évasion devant les juges
Le procès de François Besse, ancien comparse du bandit français Jacques Mesrine, s’est ouvert ce mardi 4 juin, devant la cour d’assises de Paris, pour l’examen de six grandes affaires criminelles des années 70, pour lesquelles il avait été condamné par contumace, à la peine de mort et à la réclusion à perpétuité.
Beau parleur, roi de l’évasion, François Besse a inscrit son nom dans les annales de la chronique judiciaire et reste encore associé à l’ennemi public numéro un, Jacques Mesrine, dont il a partagé la destinée, pendant quelques mois, à la fin des années 70. Les deux hommes ne se sont pas fréquentés très longtemps mais ont commis plusieurs attaques ensemble. L’association des deux figures du grand banditisme des années 70-80 a permis plusieurs coups spectaculaires, comme le hold-up du casino de Deauville ou la prise d’otages de la famille d’un banquier de la Société générale. François Besse, alias «Petit François», en raison de sa petite taille (1,60 m) est surtout celui que la justice n’a jamais su garder entre quatre murs: il s’est en effet évadé six fois.
Cinq affaires, sur les six qui seront examinées pendant les quinze prochains jours par la cour d’assises de Paris, avaient déjà fait l’objet de procès par contumace, valant à chaque fois à son auteur présumé la peine maximale, alors qu’il poursuivait son interminable cavale de quelque onze années. Finalement arrêté à Tanger en novembre 1994 puis extradé, il est actuellement incarcéré à la prison de Fresnes, près de Paris. Rien, dans ce dossier dont l’examen commence aujourd’hui, relève de l’ordinaire. Ni la personnalité de François Besse, 58 ans, amateur de femmes et «bandit d’honneur», comme il s’est lui-même autoproclamé. Ni la procédure, 25 ans après les événements. Ni les faits eux-mêmes, dont certains ont écrit la légende du crime.
Besse va reconnaître tous ses actes
Outre un vol à main armée en 1976 et l’organisation de l’évasion de la prison de Rome en 1986 d’un autre truand, la cour se concentrera sur le printemps 1978, au cours duquel François Besse et Jacques Mesrine ont multiplié les coups. Le 8 mai 1978, les deux hommes s’évadent de la maison d’arrêt de la Santé, en plein Paris, laissant derrière eux un co-détenu abattu par la police. Le 16 mai, ils attaquent une armurerie parisienne et repartent avec des armes et 20 000 francs. Le 26, ils se présentent au casino de Deauville où ils dérobent 136 774 francs, après une fusillade et une prise d’otages. Le 30 juin, ils s’invitent chez un cadre de la Société générale, en banlieue parisienne, dont ils prennent la famille en otage avant de se rendre à la banque et de se faire remettre 350 000 francs. Jacques Mesrine est ensuite abattu par la police en novembre 1979 et François Besse commence alors sa longue cavale.
«Ce que j’attends de ce procès, c’est de savoir si la justice espère encore, si elle laisse une chance à un homme qui a commis de lourdes fautes», a déclaré l’un des avocats du gangster, lors d’une suspension d’audience. François Besse est aujourd’hui libérable en 2019. Il est passible de la réclusion criminelle à perpétuité. Titulaire du baccalauréat qu’il a passé à 53 ans, et d’un diplôme de technicien du son, il prépare actuellement un Deug de philosophie.
Cinq affaires, sur les six qui seront examinées pendant les quinze prochains jours par la cour d’assises de Paris, avaient déjà fait l’objet de procès par contumace, valant à chaque fois à son auteur présumé la peine maximale, alors qu’il poursuivait son interminable cavale de quelque onze années. Finalement arrêté à Tanger en novembre 1994 puis extradé, il est actuellement incarcéré à la prison de Fresnes, près de Paris. Rien, dans ce dossier dont l’examen commence aujourd’hui, relève de l’ordinaire. Ni la personnalité de François Besse, 58 ans, amateur de femmes et «bandit d’honneur», comme il s’est lui-même autoproclamé. Ni la procédure, 25 ans après les événements. Ni les faits eux-mêmes, dont certains ont écrit la légende du crime.
Besse va reconnaître tous ses actes
Outre un vol à main armée en 1976 et l’organisation de l’évasion de la prison de Rome en 1986 d’un autre truand, la cour se concentrera sur le printemps 1978, au cours duquel François Besse et Jacques Mesrine ont multiplié les coups. Le 8 mai 1978, les deux hommes s’évadent de la maison d’arrêt de la Santé, en plein Paris, laissant derrière eux un co-détenu abattu par la police. Le 16 mai, ils attaquent une armurerie parisienne et repartent avec des armes et 20 000 francs. Le 26, ils se présentent au casino de Deauville où ils dérobent 136 774 francs, après une fusillade et une prise d’otages. Le 30 juin, ils s’invitent chez un cadre de la Société générale, en banlieue parisienne, dont ils prennent la famille en otage avant de se rendre à la banque et de se faire remettre 350 000 francs. Jacques Mesrine est ensuite abattu par la police en novembre 1979 et François Besse commence alors sa longue cavale.
«Ce que j’attends de ce procès, c’est de savoir si la justice espère encore, si elle laisse une chance à un homme qui a commis de lourdes fautes», a déclaré l’un des avocats du gangster, lors d’une suspension d’audience. François Besse est aujourd’hui libérable en 2019. Il est passible de la réclusion criminelle à perpétuité. Titulaire du baccalauréat qu’il a passé à 53 ans, et d’un diplôme de technicien du son, il prépare actuellement un Deug de philosophie.
par Clarisse Vernhes
Article publié le 04/06/2002