Irak
«Ce qui compte, c’est authenticité des documents»
Pour Fakhri Karim, directeur et propriétaire du quotidien irakien Al-Mada, l’authenticité de la liste des bénéficiaires des largesses de Saddam Hussein ne fait pas de doute. Il l’a dit dans un entretien exclusif avec RFI.
RFI: Comment avez-vous obtenu ces documents ?
Fakhry Karim: Vous savez qu’un journaliste ne doit pas dévoiler ses sources. Le fait est que nous sommes en possession de ces documents. Vous savez, des millions de documents existent, éparpillés à travers l’Irak. Ils se trouvent aux mains des partis politiques, de personnalités, de commerçants, de services de renseignement. Donc, la question n’est pas de connaître la provenance de ces documents. Ce qui compte c’est l’authenticité de ces documents. Aucune des parties n’a intérêt à présenter des documents falsifiés et à les divulguer de la sorte.
RFI: Ne craignez-vous pas d’être manipulé par les Américains ?
FK: Nous ne sommes d’aucune manière en relation avec les Américains. Nous n’avons pas de contacts ni avec les Américains ni avec ceux qui sont en relation avec eux. Je suis certain de l’authenticité de ces documents que nous n’avons d’ailleurs pas obtenus par les Américains. Le ministère du Pétrole, qui est bien au fait de tous les marchés pétroliers conclu par l’ancien régime, a certifié l’authenticité des documents. Le ministère du Pétrole affirme d’ailleurs disposer d’autres documents allant dans le même sens et compte confronter les parties concernées le moment venu.
RFI: Pourquoi avoir publié ces informations maintenant ?
FK: Il existe des tonnes de documents qui sont en cours d’être épluchés. Et il se trouve que ces documents-là ont été étudiés à ce moment-là. Nous n’avions pas d’arrière-pensées en les publiant. Nous ne sommes les ennemis de personne. Par exemple, Charles Pasqua, je ne le connais pas et je n’ai rien contre lui. En revanche, il y a des personnalités arabes que je déteste, dont j’aimerai connaître les liens avec l’ancien régime et dont les noms ne figurent pas dans ce rapport.
RFI: Comment expliquez-vous qu’aucune personnalité américaine ne figure dans les documents dont vous faites état, sachant que les relations entre l’Irak et les Etats-Unis n’ont pas toujours été mauvaises, loin de là ?
FK: Ces documents portent sur la période allant de 1998 à 2002. Durant cette période, ni les États-Unis ni la Grande-Bretagne n’entretenaient de bons rapports avec Saddam Hussein. Il est possible que des documents antérieurs confirment les relations entre l’Irak et les États-Unis ou entre l’Irak et des personnalités américaines.
Fakhry Karim: Vous savez qu’un journaliste ne doit pas dévoiler ses sources. Le fait est que nous sommes en possession de ces documents. Vous savez, des millions de documents existent, éparpillés à travers l’Irak. Ils se trouvent aux mains des partis politiques, de personnalités, de commerçants, de services de renseignement. Donc, la question n’est pas de connaître la provenance de ces documents. Ce qui compte c’est l’authenticité de ces documents. Aucune des parties n’a intérêt à présenter des documents falsifiés et à les divulguer de la sorte.
RFI: Ne craignez-vous pas d’être manipulé par les Américains ?
FK: Nous ne sommes d’aucune manière en relation avec les Américains. Nous n’avons pas de contacts ni avec les Américains ni avec ceux qui sont en relation avec eux. Je suis certain de l’authenticité de ces documents que nous n’avons d’ailleurs pas obtenus par les Américains. Le ministère du Pétrole, qui est bien au fait de tous les marchés pétroliers conclu par l’ancien régime, a certifié l’authenticité des documents. Le ministère du Pétrole affirme d’ailleurs disposer d’autres documents allant dans le même sens et compte confronter les parties concernées le moment venu.
RFI: Pourquoi avoir publié ces informations maintenant ?
FK: Il existe des tonnes de documents qui sont en cours d’être épluchés. Et il se trouve que ces documents-là ont été étudiés à ce moment-là. Nous n’avions pas d’arrière-pensées en les publiant. Nous ne sommes les ennemis de personne. Par exemple, Charles Pasqua, je ne le connais pas et je n’ai rien contre lui. En revanche, il y a des personnalités arabes que je déteste, dont j’aimerai connaître les liens avec l’ancien régime et dont les noms ne figurent pas dans ce rapport.
RFI: Comment expliquez-vous qu’aucune personnalité américaine ne figure dans les documents dont vous faites état, sachant que les relations entre l’Irak et les Etats-Unis n’ont pas toujours été mauvaises, loin de là ?
FK: Ces documents portent sur la période allant de 1998 à 2002. Durant cette période, ni les États-Unis ni la Grande-Bretagne n’entretenaient de bons rapports avec Saddam Hussein. Il est possible que des documents antérieurs confirment les relations entre l’Irak et les États-Unis ou entre l’Irak et des personnalités américaines.
par Propos recueillis par Maya Siblini
Article publié le 28/01/2004