Quinquennat
Vers un référendum
Les sénateurs viennent de voter sans enthousiasme le projet de loi réduisant le mandat présidentiel de 7 à 5 ans. Cette dernière étape avant la ratification de la "réformette" est passée inaperçue tant le débat s'était déplacé sur les modalités d'adoption du quinquennat par un vote au Congrès ou un référendum. Dans l'attente de la déclaration du président de la République, il semble bien que le référendum sera la voie choisie.
L'absence d'enthousiasme a marqué les débats au Sénat: les sénateurs de droite, bien que réticents à l'instar de leur président Christian Poncelet, ont voté "en soutien" au président Jacques Chirac, majoritairement en faveur du quinquennat alors qu'ils redoutaient que cette réforme soit le prélude à une réduction de leur propre mandat de neuf ans. Les socialistes, de leur côté, n'ont pas fait défaut à Lionel Jospin et lui ont emboîté le pas, quant aux communistes, ils se sont abstenus. Le Sénat a donc adopté massivement par 228 voix contre 34 le projet de loi constitutionnel sur le quinquennat et a rejeté tous les amendements défendus essentiellement par le groupe communiste. La navette parlementaire est donc bouclée.
La seule énigme qui persistait encore il y a quelques jours restait l'adoption définitive du quinquennat soit par le Congrès soit par voie référendaire. Le débat qui avait agité la classe politique française pendant quelque temps devrait s'arrêter là car Jacques Chirac a selon toute vraisemblance tranché: le quinquennat "sec" devrait être ratifié par référendum, comme il l'avait annoncé le 5 juin, lors de sa prestation télévisée. Il s'adressera donc une nouvelle fois aux Français début juillet pour leur faire part de son choix. Le référendum pourrait avoir lieu le dimanche 8 octobre prochain. Jacques Chirac se doit, cette fois, de paraître plus persuasif s'il ne veut pas voir enfler plus encore le nombre des abstentionnistes. De récents sondages ont montré que sa popularité auprès des Français avait baissé après son intervention peu convaincante du 5 juin. Aujourd'hui, ils sont près de 60% à opter pour un référendum contre 37% pour la réunion du Congrès, quant au taux d'abstention, il se situe autour de 57%.
La campagne sera donc très courte: les opposants au quinquennat auront trois mois pour mobiliser l'opinion publique et devront redoubler d'effort pour mobiliser les électeurs indifférents ou lassés. La gauche plurielle ne devrait pas rencontrer trop de difficultés, mais c'est à droite et notamment au sein du RPR que la chose semble plus malaisée: certains gaullistes restent sceptiques sur le quinquennat et d'autres redoutent la campagne que va mener le RPF. Charles Pasqua, président du mouvement, n'a-t-il pas déclaré récemment "Je conduirai, même si le temps est court, une campagne ardente"
La seule énigme qui persistait encore il y a quelques jours restait l'adoption définitive du quinquennat soit par le Congrès soit par voie référendaire. Le débat qui avait agité la classe politique française pendant quelque temps devrait s'arrêter là car Jacques Chirac a selon toute vraisemblance tranché: le quinquennat "sec" devrait être ratifié par référendum, comme il l'avait annoncé le 5 juin, lors de sa prestation télévisée. Il s'adressera donc une nouvelle fois aux Français début juillet pour leur faire part de son choix. Le référendum pourrait avoir lieu le dimanche 8 octobre prochain. Jacques Chirac se doit, cette fois, de paraître plus persuasif s'il ne veut pas voir enfler plus encore le nombre des abstentionnistes. De récents sondages ont montré que sa popularité auprès des Français avait baissé après son intervention peu convaincante du 5 juin. Aujourd'hui, ils sont près de 60% à opter pour un référendum contre 37% pour la réunion du Congrès, quant au taux d'abstention, il se situe autour de 57%.
La campagne sera donc très courte: les opposants au quinquennat auront trois mois pour mobiliser l'opinion publique et devront redoubler d'effort pour mobiliser les électeurs indifférents ou lassés. La gauche plurielle ne devrait pas rencontrer trop de difficultés, mais c'est à droite et notamment au sein du RPR que la chose semble plus malaisée: certains gaullistes restent sceptiques sur le quinquennat et d'autres redoutent la campagne que va mener le RPF. Charles Pasqua, président du mouvement, n'a-t-il pas déclaré récemment "Je conduirai, même si le temps est court, une campagne ardente"
par Clarisse Vernhes
Article publié le 30/06/2000