Sida
L'ONU qualifie le sida de menace majeure
Pour la première fois en un demi-siècle d'existence, le Conseil de sécurité de l'ONU se prononce sur une question de santé. La résolution 1308, adoptée à l'unanimité reconnaît que le sida constitue un facteur de risque considérable pour la sécurité et la stabilité de nombreux pays.
Dans l'immeuble de verre des Nations Unies, à New York, on a vécu un moment historique lundi 17 juillet. Historique, mais pourtant, qui est passé presque inaperçu. Pour la première fois de son histoire, le Conseil de sécurité de l'ONU s'est prononcé sur une question de santé. Au même titre que les conflits, les questions d'armement, ou les tensions politiques, le sida est au centre d'une résolution adoptée à l'unanimité par 15 membres du Conseil de sécurité
Après une première réunion du Conseil de sécurité au début de l'année, cette toute première résolution (elle porte le numéro 1308), est d'une portée limitée. Elle concerne les casques bleus engagés dans les opérations de maintien de la paix. Le texte adopté prévoit que les Etats qui fournissent les contingents de casques bleus devront " développer des stratégies à long terme efficaces en terme de formation, de prévention, de dépistage confidentiel librement consenti, de conseils et de traitement de leur personnel militaire ".
Le représentant américain auprès des Nations Unies, Richard Holbrooke, est à l'origine du projet de résolution. Il a expliqué après le vote que " les Etats-Unis n'enverront pas de soldats à lµétranger, pour aucune sorte de mission, si ils ou elles n'ont pas subi un test de dépistage ". Si les militaires s'avèrent être infectés par le VIH, alors ils devront rester dans leur pays pour y être traités.
Au-delà de la question des casques bleus que le Conseil de sécurité ne veut pas voir devenir des vecteurs de la diffusion de l'épidémie à travers le monde, cette résolution marque un tournant dans l'approche de la maladie par les Etats membres de l'ONU. Le sida est clairement considéré désormais dans les textes comme l'une des principales menaces pour la sécurité et la stabilité de régions entières de la planète, particulièrement en Afrique.
Après une première réunion du Conseil de sécurité au début de l'année, cette toute première résolution (elle porte le numéro 1308), est d'une portée limitée. Elle concerne les casques bleus engagés dans les opérations de maintien de la paix. Le texte adopté prévoit que les Etats qui fournissent les contingents de casques bleus devront " développer des stratégies à long terme efficaces en terme de formation, de prévention, de dépistage confidentiel librement consenti, de conseils et de traitement de leur personnel militaire ".
Le représentant américain auprès des Nations Unies, Richard Holbrooke, est à l'origine du projet de résolution. Il a expliqué après le vote que " les Etats-Unis n'enverront pas de soldats à lµétranger, pour aucune sorte de mission, si ils ou elles n'ont pas subi un test de dépistage ". Si les militaires s'avèrent être infectés par le VIH, alors ils devront rester dans leur pays pour y être traités.
Au-delà de la question des casques bleus que le Conseil de sécurité ne veut pas voir devenir des vecteurs de la diffusion de l'épidémie à travers le monde, cette résolution marque un tournant dans l'approche de la maladie par les Etats membres de l'ONU. Le sida est clairement considéré désormais dans les textes comme l'une des principales menaces pour la sécurité et la stabilité de régions entières de la planète, particulièrement en Afrique.
par Philippe Couve
Article publié le 19/07/2000