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Quinquennat

Oui au référendum

Les Français devront se prononcer sur la réduction du mandat présidentiel de 7 à 5 ans. Jacques Chirac a choisi le référendum pour le quinquennat. Il l'a annoncé lors d'une allocution radio-télévisée le 6 juillet au soir. Le référendum aura lieu le 24 septembre prochain.
Tout a commencé le 9 mai quand l'ancien président français Valéry Giscard d'Estaing a déposé une proposition de loi constitutionnelle pour instaurer un quinquennat renouvelable une seule fois et a ainsi relancé le débat sur la réduction du mandat présidentiel de sept à cinq ans. Pressé également par son Premier ministre Lionel Jospin qui l'avait déjà inscrit dans son programme présidentiel de 1995, Jacques Chirac, jusqu'à maintenant hostile à cette réforme, s'est senti obligé d'accélérer le processus. Il s'est finalement prononcé, le 5 juin lors d'une prestation télévisée peu convaincante, en faveur d'un mandat présidentiel de cinq ans «mais sans autre réforme de la Constitution». Le projet de loi sur le quinquennat «sec» était donc lancé et la navette entre l'Assemblée nationale et le Sénat pouvait commencer. Le 15 juin, les députés ont voté majoritairement pour et le 29 le Sénat, sans grand enthousiasme, a suivi le mouvement en adoptant le texte dans les mêmes termes.

Le Président français n'aura donc pas attendu son traditionnel entretien télévisé lors de la célèbre «garden party» de l'Elysée, le 14 juillet, pour faire un effet d'annonce qui, de toute façon, n'en aurait pas été un¯! «Je souhaite que le référendum devienne d'un usage plus régulier. La consultation directe du peuple est à la source de la Vème République» a-t-il déclaré. Le référendum sur le quinquennat aura donc bien lieu à l'automne après avoir suscité de nombreux débats dans la classe politique française. Certains optaient pour le Congrès craignant un taux d'abstention trop élevé comme le président RPR du Sénat Christian Poncelet ou son homologue socialiste de l'Assemblée nationale Raymond Forni quand d'autres prônaient le référendum arguant du fait que ce système était plus proche de l'esprit gaulliste tel Jean-Louis Debré, président du groupe RPR à l'Assemblée nationale ou encore Alain Madelin, président de Démocratie Libérale. Quoi qu'il en soit, Jacques Chirac, dont c'est la prérogative, a eu le dernier mot et comme il l'avait annoncé le 5 juin lors de sa précédente prestation télévisée, il a réitéré sa préférence pour la voie référendaire.



par Clarisse  Vernhes

Article publié le 07/07/2000