Union africaine
Congo démocratique:<br> un sommet restreint sans Kabila
Pour tenter une nouvelle fois de faciliter le déploiement de casques bleus, l'OUA a décidé d'organiser à Lomé, du 10 au 12 juillet, un sommet restreint consacré exclusivement à la longue guerre du Congo démocratique. Mais l'absence du président congolais Laurent Désiré Kabila, dont a appris samedi qu'il ne se rendait plus à Lomé, pourrait sérieusement en compromettre la portée.
Cette rencontre devait initialement avoir lieu le 4 juillet dernier, mais elle avait déjà été reportée, faute de participants. Elle devait faire suite à un sommet consacré à la situation en RDC qui s'était tenu le 30 avril à Alger sous la présidence de M. Bouteflika. Il avait alors réuni les présidents du Mali, du Mozambique, de l'Afrique du Sud, du Nigeria et de la RDC. De fait, ce ne sont pas les questions à résoudre qui manquent, à commencer par le déploiement d'une force significative de l'ONU dans la ville de Kisangani, qui pour l'heure est toujours sous le contrôle des forces rebelles du RCD (Rassemblement congolais pour la démocratie) soutenu par le Rwanda. Et ce au moment où le dialogue inter-congolais est dans une impasse, en raison surtout de l'intransigeance de Laurent-Désiré Kabila.
De plus, la nouvelle guerre fratricide entre Rwanda et Ouganda - deux pays qui sont officiellement alliés et soutiennent les rebelles en lutte contre le pouvoir central de Kabila - a visiblement laissé des traces. La rencontre, début juillet à Entebbe, entre l'Ougandais Museveni et le Rwandais Kagamé n'a apparemment pas porté les fruits que l'on attendait, même si les deux pays ont (provisoirement?) enterré la hache de guerre. Cette rencontre devait en principe dissiper les malentendus surgis un mois plus tôt, à l'occasion d'une encontre secrète entre Kagamé et Kabila, à Eldonet, au Kenya, sous les auspices du président Moi. Qualifiée de cordiale, elle avait permis aux deux "ennemis" en guerre sur un front allant de Kisangani à Goma, d'examiner deux questions importantes: celle des milices rwandaises interahamwe et celle des prisonniers de guerre. Alors que des nouveaux combats étaient signalés dans le Kivu, théoriquement sous contrôle du RCD.
Bien entendu, l'objectif de la réunion restreinte de l'OUA, si elle se tient, est d'obtenir une cessation réelle et durable des hostilités qui ont transformé la RDC depuis deux ans en une véritable poudrière régionale. Il s'agit ensuite de commencer la mise en application des accords de Lusaka, signés en août 1999. Pour faciliter le déploiement de la force de l'ONU, l'Afrique du Sud et le Nigeria avaient offert de mettre des troupes à la disposition de la MONUC, mais rien ne peut être fait sans l'accord de tous les belligérants.
De plus, la nouvelle guerre fratricide entre Rwanda et Ouganda - deux pays qui sont officiellement alliés et soutiennent les rebelles en lutte contre le pouvoir central de Kabila - a visiblement laissé des traces. La rencontre, début juillet à Entebbe, entre l'Ougandais Museveni et le Rwandais Kagamé n'a apparemment pas porté les fruits que l'on attendait, même si les deux pays ont (provisoirement?) enterré la hache de guerre. Cette rencontre devait en principe dissiper les malentendus surgis un mois plus tôt, à l'occasion d'une encontre secrète entre Kagamé et Kabila, à Eldonet, au Kenya, sous les auspices du président Moi. Qualifiée de cordiale, elle avait permis aux deux "ennemis" en guerre sur un front allant de Kisangani à Goma, d'examiner deux questions importantes: celle des milices rwandaises interahamwe et celle des prisonniers de guerre. Alors que des nouveaux combats étaient signalés dans le Kivu, théoriquement sous contrôle du RCD.
Bien entendu, l'objectif de la réunion restreinte de l'OUA, si elle se tient, est d'obtenir une cessation réelle et durable des hostilités qui ont transformé la RDC depuis deux ans en une véritable poudrière régionale. Il s'agit ensuite de commencer la mise en application des accords de Lusaka, signés en août 1999. Pour faciliter le déploiement de la force de l'ONU, l'Afrique du Sud et le Nigeria avaient offert de mettre des troupes à la disposition de la MONUC, mais rien ne peut être fait sans l'accord de tous les belligérants.
par Elio Comarin
Article publié le 12/07/2000