Union africaine
Ethiopie-Erythrée:<br> comment faire durer la paix?
La fin du conflit Ethiopie-Erythrée, le 18 juin dernier, est incontestablement un motif de satisfaction pour l'OUA et pour son président sortant, Abdelaziz Bouteflika, alors que l'organisation reste impuissante face aux autres guerres africaines.
La diplomatie algérienne n'a pas ménagé ses efforts depuis un an, multipliant les rencontres séparées avec les frères ennemis d'Addis-Abeba et Asmara pour mettre un terme au conflit qui les opposait depuis deux ans. Le succès est d'autant plus notable qu'une multitude de médiateurs - de l'ONU en passant par les Etats-Unis, l'Italie, l'Union Européenne et bien d'autresû avaient jusqu'ici échoué.
En mai 1998, un désaccord entre ces deux pays de la Corne de l'Afrique sur leur frontière commune avait dégénéré en un conflit particulièrement meurtrier. Des dizaines de milliers de soldats des deux camps y ont perdu la vie pour quelques bouts de terre. Après une accalmie courant 1999, les combats ont repris de plus belle début 2000. Contre toute attente, les ministres des Affaires étrangères Ethiopiens et Erythréens ont pourtant fini par signer un accord de cessation des hostilités, le 18 juin à Alger sous l'égide de l'OUA. Un accord qui, a précisé alors le représentant d'Asmara, n'était que "le premier pas du processus de paix".
Le sommet de Lomé doit permettre de poursuivre le processus engagé. Certains espéraient même une accolade entre le président Erythréen Issaias Afeworki et le premier ministre Ethiopien Meles Zenawi, tous deux présents à Lomé. Mais au-delà des symboles, on s'atelle à la consolidation du cessez-le-feu et notamment au prochain déploiement d'une force de maintien de la paix sur les 1000 km de frontière entre les deux pays. L'accord d'Alger prévoit en effet l'envoi d'une force des Nations Unies dans une "zone de sécurité" située sur une bande de 25 km en territoire Erythréen, le long de la frontière. Une force qui, selon l'ONU, pourrait mobiliser 2000 à 4000 hommes.
En mai 1998, un désaccord entre ces deux pays de la Corne de l'Afrique sur leur frontière commune avait dégénéré en un conflit particulièrement meurtrier. Des dizaines de milliers de soldats des deux camps y ont perdu la vie pour quelques bouts de terre. Après une accalmie courant 1999, les combats ont repris de plus belle début 2000. Contre toute attente, les ministres des Affaires étrangères Ethiopiens et Erythréens ont pourtant fini par signer un accord de cessation des hostilités, le 18 juin à Alger sous l'égide de l'OUA. Un accord qui, a précisé alors le représentant d'Asmara, n'était que "le premier pas du processus de paix".
Le sommet de Lomé doit permettre de poursuivre le processus engagé. Certains espéraient même une accolade entre le président Erythréen Issaias Afeworki et le premier ministre Ethiopien Meles Zenawi, tous deux présents à Lomé. Mais au-delà des symboles, on s'atelle à la consolidation du cessez-le-feu et notamment au prochain déploiement d'une force de maintien de la paix sur les 1000 km de frontière entre les deux pays. L'accord d'Alger prévoit en effet l'envoi d'une force des Nations Unies dans une "zone de sécurité" située sur une bande de 25 km en territoire Erythréen, le long de la frontière. Une force qui, selon l'ONU, pourrait mobiliser 2000 à 4000 hommes.
par Christophe Champin
Article publié le 12/07/2000