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Etats-Unis

D'Hollywood à la Silicon Valley

Les fonds récoltés par les candidats pour leur campagne électorale sont vertigineux. Ils proviennent de subventions et de prélèvements auprès des contribuables mais aussi de généreux donateurs. Que se soit Al Gore ou George W. Bush, aucun des deux n'a investi un seul cent de leurs comptes personnels pour ravir la Maison Blanche.
93,2 millions de dollars pour George W. Bush, 52,5 pour Al Gore ou encore 15,1 pour Pat Buchanan: voici les sommes pharaoniques dont disposent les candidats au pouvoir suprême pour séduire les électeurs. Mais tous ne sont pas logés à la même enseigne: Ralph Nader, le candidat vert n'a, dans son escarcelle, qu'à peine un million de dollars. D'où proviennent ces fonds? Et qui sont ces mécènes au grand c£ur? La plupart du temps ce sont de grosses compagnies américaines ou d'éminentes personnalités. En outre, les candidats perçoivent des subventions de millions de dollars pris sur les fonds publics. Al Gore ou George W. Bush, investis respectivement par le parti démocrate et républicain, ont chacun le droit de recevoir une subvention de la Federal Election Commission (FEC) couvrant ainsi une partie de leur campagne et notamment leur convention nationale. Notons également qu'un candidat à la présidence d'un tiers parti, comme le réformiste Pat Buchanan ou le libertaire Harry Browne, peuvent recevoir des fonds publics après l'élection s'ils obtiennent au moins 5% des suffrages.

Depuis quelques années, les prétendants à la Maison Blanche font de l'£il à Hollywood et plus récemment à la Silicon Valley. Racolage stratégique si l'on en juge par le poids de 93,2 millions de dollars pour George W. Bush, 52,5 pour Al Gore ou encore 15,1 pour Pat Buchanan: voici les sommes pharaoniques dont disposent les candidats au pouvoir suprême pour séduire les électeurs. Mais tous ne sont pas logés à la même enseigne: Ralph Nader, le candidat vert n'a, dans son escarcelle, qu'à peine un million de dollars. D'où proviennent ces fonds? Et qui sont ces mécènes au grand c£ur? La plupart du temps ce sont de grosses compagnies américaines ou d'éminentes personnalités. En outre, les candidats perçoivent des subventions de millions de dollars pris sur les fonds publics. Al Gore ou George W. Bush, investis respectivement par le parti démocrate et républicain, ont chacun le droit de recevoir une subvention de la Federal Election Commission (FEC) couvrant ainsi une partie de leur campagne et notamment leur convention nationale. Notons également qu'un candidat à la présidence d'un tiers parti, comme le réformiste Pat Buchanan ou le libertaire Harry Browne, peuvent recevoir des fonds publics après l'élection s'ils obtiennent au moins 5% des suffrages.

Depuis quelques années, les prétendants à la Maison Blanche font de l'£il à Hollywood et plus récemment à la Silicon Valley. Racolage stratégique si l'on en juge par le poids de l'Etat de Californie dans la campagne. La Californie, «véritable distributeur automatique de billets pour les hommes politiques américains» comme l'a, un jour, qualifiée un professeur de l'université de Claremont, est un gigantesque pourvoyeur de fonds. Mais il semblerait que depuis peu, la Silicon Valley supplante Hollywood. La Silicon Valley, où la prospérité économique est sans précédent et où le développement des nouvelles technologies est considérable, est devenu le nouveau pôle d'attraction des candidats. Avec l'essor continu de l'Internet, il est de bon ton de se faire voir avec des chefs d'entreprises high-tech qui ont contribué à la croissance de leur pays et d'y associer son nom.

George W. Bush et Al Gore, pour ne citer qu'eux, ont reçu des contributions conséquentes et d'Hollywood et de la Silicon Valley. Bush a récolté plus de 7 millions de dollars sur un total de 93,2 millions, Gore 4 millions sur 52,5. Les contributions des sociétés informatiques au gouverneur du Texas représentent le double de ce qu'ils ont donné au vice-président. Hollywood, en revanche, a donné davantage aux démocrates qu'aux républicains. C'est ainsi qu'on a vu Steven Spielberg soutenir et appuyer ouvertement Al Gore. Mais que l'on ne s'y trompe pas, les contributions émanant de la Mecque du cinéma et de la vallée des hautes technologies ne reflètent pas forcément une position idéologique des sociétés ou des donateurs. L'acteur Harrison Ford, par exemple, a donné la même somme à Gore, Mac Cain et Bradley, quand ces deux derniers étaient encore en course, pour voir a-t-il dit « un débat qui aboutisse à un certain résultat ».




par Clarisse  Vernhes

Article publié le 21/08/2000