Concorde
Pour Air France, un impact commercial limité<br>
Depuis le crash aérien du Concorde d'Air France, la compagnie aérienne a suspendu tous les vols de ses avions supersoniques. Dix jours après et alors que l'on ne sait pas quand reprendront ces vols, il semble que cette immobilisation au sol des Concorde ne coûte pas trop cher à Air France.
A Air France, on se veut rassurant: la suspension des vols de Concorde n'entraîne qu'une perte d'argent «limitée». Il faut dire que sur les quarante millions de passagers transportés en une année par Air France, il n'y en a que 50 000 qui voyagent en Concorde. De fait, il semble que sur le chiffre d'affaires total de la compagnie, celui réalisé par les Concorde représente à peine 2ß%. Pour autant, c'est toujours de l'argent en moins: les habitués du Concorde qui payaient leur aller-retour Paris-New-York 50ß000 francs se rabattent en effet sur des vols habituels à 39ß000 francs en première classe et 25ß000 en classe affaires.
Mais ces pertes sont plus ou moins compensées par les économies réalisées sur ce que coûte un Concorde quand il fonctionne:le carburant, les taxes aéroportuaires, c'est-à-dire l'argent qu'Air France paient aux aéroports de Paris et New-York pour avoir le droit de faire décoller ou atterrir ces appareils, et enfin, les frais de maintenance qui sont réduits.
Dernier point: le personnel. Si les 115 stewards et hôtesses de l'air qui servent habituellement dans les Concorde peuvent être transférés sur les autres lignes, la quarantaine de commandants de bords, copilotes et officiers mécaniques qui sont spécialisés dans l'avion supersonique ne peuvent pas travailler sur les vols normaux. Pour le moment, ils sont donc payés à attendre.
Mais ces pertes sont plus ou moins compensées par les économies réalisées sur ce que coûte un Concorde quand il fonctionne:le carburant, les taxes aéroportuaires, c'est-à-dire l'argent qu'Air France paient aux aéroports de Paris et New-York pour avoir le droit de faire décoller ou atterrir ces appareils, et enfin, les frais de maintenance qui sont réduits.
Dernier point: le personnel. Si les 115 stewards et hôtesses de l'air qui servent habituellement dans les Concorde peuvent être transférés sur les autres lignes, la quarantaine de commandants de bords, copilotes et officiers mécaniques qui sont spécialisés dans l'avion supersonique ne peuvent pas travailler sur les vols normaux. Pour le moment, ils sont donc payés à attendre.
par Julien PICQUART
Article publié le 04/08/2000