Sida
L'Afrique du Sud refuse «l'aide» américaine
Le gouvernement de Thabo Mbeki a décidé de rejeter l'offre américaine d'un prêt d'un milliard de dollars annuels pour financer la lutte contre le sida. L'Afrique du Sud, qui est le pays du monde le plus touché par la maladie, réclame une baisse du prix des médicaments.
L'Afrique du Sud a beau être le pays du monde le plus touché par la pandémie de sida, le gouvernement de Thabo Mbeki a décidé de refuser la proposition américaine d'accorder chaque année un prêt d'un milliard de dollars à l'Afrique subsaharienne pour financer la lutte contre le virus VIH. Les autorités sud-africaines ne sont pas les premières à rejeter l'offre américaine. La Namibie a déjà fait savoir qu'elle refusait la proposition et plusieurs autres pays d'Afrique australe ont exprimé les plus fortes réserves face au projet de l'administration Clinton.
Avec 4,2 millions de personnes infectées pour 40 millions d'habitants, l'Afrique du Sud détient aujourd'hui le titre peu enviable de pays le plus durement touché par le sida. Pour autant, les autorités jugent que ce n'est pas de prêts dont elles ont besoin aujourd'hui mais plutôt d'une baisse du prix des médicaments et des traitements. Une diminution des coûts serait en effet moins dommageable pour l'économie des pays africains déjà lourdement handicapée par le remboursement de la dette.
L'un des porte-parole du ministère de la Santé sud-africain a rappelé que son pays entendait développer la production de médicaments génériques (donc de moindre coût. A l'heure actuelle, le coût d'une trithérapie est estimé à au moins 10¯000 dollars par an et par personne. Un tarif exorbitant qui a conduit Peter Piot, le directeur d'Onusida, à réclamer une baisse de 75 % des prix des médicaments destinés aux pays les plus pauvres. Une demande restée lettre morte pour le moment
Avec 4,2 millions de personnes infectées pour 40 millions d'habitants, l'Afrique du Sud détient aujourd'hui le titre peu enviable de pays le plus durement touché par le sida. Pour autant, les autorités jugent que ce n'est pas de prêts dont elles ont besoin aujourd'hui mais plutôt d'une baisse du prix des médicaments et des traitements. Une diminution des coûts serait en effet moins dommageable pour l'économie des pays africains déjà lourdement handicapée par le remboursement de la dette.
L'un des porte-parole du ministère de la Santé sud-africain a rappelé que son pays entendait développer la production de médicaments génériques (donc de moindre coût. A l'heure actuelle, le coût d'une trithérapie est estimé à au moins 10¯000 dollars par an et par personne. Un tarif exorbitant qui a conduit Peter Piot, le directeur d'Onusida, à réclamer une baisse de 75 % des prix des médicaments destinés aux pays les plus pauvres. Une demande restée lettre morte pour le moment
par Philippe Couve
Article publié le 23/08/2000