Pétrole
Echec des négociations, maintien du « blocus »
La principale organisation de transporteurs routiers a repoussé, après consultation de ses mandants, l'accord intervenu dans la nuit de mardi à mercredi, après plus de douze heures de négociations avec le ministre des transports Jean-Claude Gayssot. La diminution de 35 centimes par litre de gazole en 2000 et 25 centimes en 2001 a été jugée insuffisante par ce syndicat patronal qui a décidé de poursuivre le blocus des dépôts de carburant.
Pendant ce temps, la compagnie pétrolière TotalFinaElf annonçait un bénéfice semestriel en augmentation de 165% sur le premier semestre 1999, lié à l'envolée du prix du pétrole.
Pendant ce temps, la compagnie pétrolière TotalFinaElf annonçait un bénéfice semestriel en augmentation de 165% sur le premier semestre 1999, lié à l'envolée du prix du pétrole.
Le blocus des raffineries et dépôts de carburant instauré par les routiers depuis plus de deux jours rendait particulièrement urgent l'accord finalement intervenu pendant la nuit entre les représentants des transporteurs routiers et le gouvernement. Après consultation de leur base respective, une seule organisation de transporteurs sur les trois représentées a finalement signé le protocole d'accord.
Les aides accordées aux transporteurs routiers, sous forme de réduction de la TIPP de 35 centimes par litre de gazole en 2000, de 25 centimes en 2001, et leur exonération du plan de hausse progressive prévu jusqu'en 2005, pour rattraper le niveau européen, s'élèvent à 17 500 FF par camion, soit plus d'un milliard de FF par an pour l'Etat.
«Le manque à gagner serait pire si nous ne débloquions pas la situation», a observé le ministre des Transports, Jean-Claude Gayssot, à l'issue de la négociation. En effet, dans bien des régions de France, on frôle la panne sèche. Des mesures de rationnement et la réquisition de stations-services en faveur des véhicules prioritaires ont été mises en place et un aéroport lyonnais a annulé des vols, faute de kérosène.
Les marins-pêcheurs qui bloquaient les ports pour protester contre l'augmentation du fioul ont obtenu satisfaction vendredi dernier, déclenchant la colère des transporteurs routiers. D'autres professions dépendantes du prix des carburants, agriculteurs, ambulanciers, taxis, autocaristes, qui soutiennent le mouvement des routiers pourraient bien à leur tour entamer des actions comme c'est déjà le cas dans certaines régions où les tracteurs agricoles ont rejoint les poids lourds. Une rencontre avec le ministre de l'Agriculture devait avoir lieu jeudi. Jusqu'aux péniches qui paralysaient la circulation sur la Seine, à Paris, à hauteur du ministère des Finances.
Après l'Espagne, les routiers et automobilistes allemands se mobilisent pour exiger la baisse des taxes sur le carburant tandis que la grogne monte en Belgique.
Hasard de l'actualité, le groupe pétrolier TotalFinaElf rendait publics, au même moment, ses résultats pour le premier semestre 2000. Le bénéfice est en progression de 165% sur le premier semestre 1999, tandis que le bénéfice par action a augmenté de 164% durant la même période. Le PDG du groupe Thierry Desmarest a lui-même attribué 85% de cette performance aux cours élevés du brut. Ces résultats sont d'ailleurs du même ordre que ceux affichés par ses concurrents Exxon Mobile, Shell ou BP.
Les aides accordées aux transporteurs routiers, sous forme de réduction de la TIPP de 35 centimes par litre de gazole en 2000, de 25 centimes en 2001, et leur exonération du plan de hausse progressive prévu jusqu'en 2005, pour rattraper le niveau européen, s'élèvent à 17 500 FF par camion, soit plus d'un milliard de FF par an pour l'Etat.
«Le manque à gagner serait pire si nous ne débloquions pas la situation», a observé le ministre des Transports, Jean-Claude Gayssot, à l'issue de la négociation. En effet, dans bien des régions de France, on frôle la panne sèche. Des mesures de rationnement et la réquisition de stations-services en faveur des véhicules prioritaires ont été mises en place et un aéroport lyonnais a annulé des vols, faute de kérosène.
Les marins-pêcheurs qui bloquaient les ports pour protester contre l'augmentation du fioul ont obtenu satisfaction vendredi dernier, déclenchant la colère des transporteurs routiers. D'autres professions dépendantes du prix des carburants, agriculteurs, ambulanciers, taxis, autocaristes, qui soutiennent le mouvement des routiers pourraient bien à leur tour entamer des actions comme c'est déjà le cas dans certaines régions où les tracteurs agricoles ont rejoint les poids lourds. Une rencontre avec le ministre de l'Agriculture devait avoir lieu jeudi. Jusqu'aux péniches qui paralysaient la circulation sur la Seine, à Paris, à hauteur du ministère des Finances.
Après l'Espagne, les routiers et automobilistes allemands se mobilisent pour exiger la baisse des taxes sur le carburant tandis que la grogne monte en Belgique.
Hasard de l'actualité, le groupe pétrolier TotalFinaElf rendait publics, au même moment, ses résultats pour le premier semestre 2000. Le bénéfice est en progression de 165% sur le premier semestre 1999, tandis que le bénéfice par action a augmenté de 164% durant la même période. Le PDG du groupe Thierry Desmarest a lui-même attribué 85% de cette performance aux cours élevés du brut. Ces résultats sont d'ailleurs du même ordre que ceux affichés par ses concurrents Exxon Mobile, Shell ou BP.
par Francine Quentin
Article publié le 06/09/2000