Pétrole
Budget 2001: l'hypothèse d'un baril à 26 dollars
En raison des incertitudes sur le prix futur du pétrole, le gouvernement français a choisi la prudence dans l'évaluation de la croissance économique en 2001 pour établir son projet de budget, rendu public mercredi. C'est donc une fourchette large de 3% à 3,6% de croissance du produit intérieur brut qui a été retenue. De plus, dès le 1er octobre, une baisse de 20 centimes par litre de la fiscalité pétrolière a été décidée pour contenir le prix du carburant à la pompe et, de ce fait, le mécontentement des automobilistes.
Personne ne sait vraiment quel sera le prix du baril de pétrole dans quelques semaines et, a fortiori, durant toute l'année 2001. Le projet de loi de finances pour l'année prochaine repose sur une hypothèse de 26 dollars le baril en moyenne sur l'année, alors qu'il dépasse actuellement les 34 dollars, et une croissance de 3,3%, dans une fourchette de 3% à 3,6%. Au début de l'année le gouvernement tablait sur une croissance de 3% seulement, chiffre réévalué depuis car les experts du ministère des Finances prennent en compte de bonnes perspectives pour l'économie française et parient sur une baisse plus ou moins rapide des prix du brut.
Pour tenter de parvenir à cet objectif, la France, qui assure la présidence de l'Union européenne, va proposer samedi à ses partenaires du G7, réunis à Prague, une rencontre informelle entre l'UE, les Etats-Unis et quelques grands pays producteurs de pétrole, afin de préparer le sommet de l'Opep, les 27 et 28 septembre à Caracas. Pour le premier ministre Lionel Jospin, ce dialogue entre consommateurs et producteurs devrait permettre de trouver les moyens d'une régulation du prix du pétrole.
Confronté, comme la plupart des pays européens, à la grogne des usagers de la route, professionnels et particuliers, le gouvernement a décidé d'appliquer dès le 1er octobre une réduction de la taxe intérieure sur les produits pétroliers (TIPP) de 20 centimes par litre. Le coût de cette mesure est évalué à 3 milliards de francs d'ici la fin de l'année, sachant que l'augmentation du prix du pétrole a entrainé un surplus de TVA en faveur du budget de l'ordre de 7 milliards de francs depuis janvier.
Le budget pour 2001 est également construit à partir d'un euro à 0,95 dollar, calculé sur les taux de change des huit derniers mois. Or, la monnaie européenne se déprécie depuis plusieurs semaines face au dollar, pour atteindre mercredi le plancher de 0,84 dollar pour un euro.
Pour tenter de parvenir à cet objectif, la France, qui assure la présidence de l'Union européenne, va proposer samedi à ses partenaires du G7, réunis à Prague, une rencontre informelle entre l'UE, les Etats-Unis et quelques grands pays producteurs de pétrole, afin de préparer le sommet de l'Opep, les 27 et 28 septembre à Caracas. Pour le premier ministre Lionel Jospin, ce dialogue entre consommateurs et producteurs devrait permettre de trouver les moyens d'une régulation du prix du pétrole.
Confronté, comme la plupart des pays européens, à la grogne des usagers de la route, professionnels et particuliers, le gouvernement a décidé d'appliquer dès le 1er octobre une réduction de la taxe intérieure sur les produits pétroliers (TIPP) de 20 centimes par litre. Le coût de cette mesure est évalué à 3 milliards de francs d'ici la fin de l'année, sachant que l'augmentation du prix du pétrole a entrainé un surplus de TVA en faveur du budget de l'ordre de 7 milliards de francs depuis janvier.
Le budget pour 2001 est également construit à partir d'un euro à 0,95 dollar, calculé sur les taux de change des huit derniers mois. Or, la monnaie européenne se déprécie depuis plusieurs semaines face au dollar, pour atteindre mercredi le plancher de 0,84 dollar pour un euro.
par Francine Quentin
Article publié le 20/09/2000
