Pétrole
La France préfère économiser l'énergie
Etats-Unis, Europe et pays en développement ne disposent plus que de quelques semaines pour s'entendre sur les mesures de lutte contre le réchauffement de la planète et l'effet de serre. A La Haye, du 13 au 24 novembre, les modalités de mise en £uvre du protocole de Kyoto, conclu en 1997, devront être arrêtées. Les participants à la conférence de l'Onu qui se déroule à Lyon ont encore bien du pain du la planche, car des divergences subsistent.
Désormais, tout le monde s'accorde sur la nécessité de lutter contre l'émission de gaz à effet de serre qui entraîne des changements climatiques à l'échelle du globe. La dernière étude sur le réchauffement de la planète laisse d'ailleurs penser qu'il n'y a plus de temps à perdre. En 1995, on prévoyait une hausse des températures de 1° à 3,5° d'ici 2100. Cette augmentation pourrait bien atteindre 5°. Au cours du siècle qui commence, le niveau de la mer pourrait s'élever de 0,15 à 0,95 mètre, menaçant les côtes du Japon, du sud-est asiatique et des Pays-Bas. Cette hausse de la température est observable depuis le début de l'ère industrielle, confirmant que l'activité humaine et le rejet de gaz, dont le gaz carbonique, en est bien à l'origine.
Les discussions pour s'attaquer au problème s'inscrivent en outre dans un contexte de renchérissement du prix du pétrole, probablement durable, qui fait renaître, au Nord, la préoccupation d'économiser l'énergie. C'est ainsi que le premier ministre français, Lionel Jospin, ouvrant la conférence de l'Onu à Lyon, a annoncé un plan en ce sens qui tentera de concilier l'objectif à court terme de réduction de la facture pétrolière et les perspectives à long terme de lutte contre l'effet de serre.
Le protocole de Kyoto, conclu en 1997 mais non encore en vigueur, prévoit une réduction, par les pays développés, de plus de 5% de leurs rejets de carbone d'ici 2010. La base retenue étant les émissions mesurées en 1990, largement dépassées depuis, c'est, en fait, une réduction de près de 30% qui s'impose pour parvenir à l'objectif. Cet effort a été réparti entre les pays industrialisés : le Japon devra atteindre 6% de réduction, les Etats-Unis, 7%, et l'Union européenne, 8%. Encore, tous les membres de l'Europe des Quinze ne sont-ils pas traités à l'identique mais en fonction de leur démographie, de leur économie et de leur niveau de pollution de départ. Ainsi l'Allemagne devra-t-elle diminuer ses émissions de 21%, le Royaume-Uni de 12,5%, l'Italie de 6,5% et la France stabiliser ses émissions. En revanche, la Grèce et l'Espagne disposent encore d'une marge par rapport à la moyenne.
Avant de conclure, à La Haye, les Etats de la planète doivent résoudre les questions en suspend, dont certaines opposent les Etats-Unis à l'Europe et d'autres les pays industrialisés aux pays en développement. Au premier chef, les droits à polluer négociables entre pays " pollueurs " et moins " pollueurs " ou l'acquisition de droits à polluer en aidant des projets de dépollution ailleurs que sur son propre territoire. La manière de comptabiliser les " puits de carbone ", ensuite, ces forêts ou ensemble végétaux qui absorbent une partie du gaz carbonique. Une acception large de cette formule permettrait aux Etats-Unis, largement pourvus en forêts, de réduire sensiblement leur effort de lutte contre les rejets, bien qu'ils soient à l'origine d'un quart des émissions planétaires. Le contrôle du respect des engagements pris, enfin, alors que les pays industrialisés souhaiteraient exclure les pays en développement de l'organe de contrôle.
Les discussions pour s'attaquer au problème s'inscrivent en outre dans un contexte de renchérissement du prix du pétrole, probablement durable, qui fait renaître, au Nord, la préoccupation d'économiser l'énergie. C'est ainsi que le premier ministre français, Lionel Jospin, ouvrant la conférence de l'Onu à Lyon, a annoncé un plan en ce sens qui tentera de concilier l'objectif à court terme de réduction de la facture pétrolière et les perspectives à long terme de lutte contre l'effet de serre.
Le protocole de Kyoto, conclu en 1997 mais non encore en vigueur, prévoit une réduction, par les pays développés, de plus de 5% de leurs rejets de carbone d'ici 2010. La base retenue étant les émissions mesurées en 1990, largement dépassées depuis, c'est, en fait, une réduction de près de 30% qui s'impose pour parvenir à l'objectif. Cet effort a été réparti entre les pays industrialisés : le Japon devra atteindre 6% de réduction, les Etats-Unis, 7%, et l'Union européenne, 8%. Encore, tous les membres de l'Europe des Quinze ne sont-ils pas traités à l'identique mais en fonction de leur démographie, de leur économie et de leur niveau de pollution de départ. Ainsi l'Allemagne devra-t-elle diminuer ses émissions de 21%, le Royaume-Uni de 12,5%, l'Italie de 6,5% et la France stabiliser ses émissions. En revanche, la Grèce et l'Espagne disposent encore d'une marge par rapport à la moyenne.
Avant de conclure, à La Haye, les Etats de la planète doivent résoudre les questions en suspend, dont certaines opposent les Etats-Unis à l'Europe et d'autres les pays industrialisés aux pays en développement. Au premier chef, les droits à polluer négociables entre pays " pollueurs " et moins " pollueurs " ou l'acquisition de droits à polluer en aidant des projets de dépollution ailleurs que sur son propre territoire. La manière de comptabiliser les " puits de carbone ", ensuite, ces forêts ou ensemble végétaux qui absorbent une partie du gaz carbonique. Une acception large de cette formule permettrait aux Etats-Unis, largement pourvus en forêts, de réduire sensiblement leur effort de lutte contre les rejets, bien qu'ils soient à l'origine d'un quart des émissions planétaires. Le contrôle du respect des engagements pris, enfin, alors que les pays industrialisés souhaiteraient exclure les pays en développement de l'organe de contrôle.
par Francine Quentin
Article publié le 12/09/2000