Serbie
La prise du Parlement
Le «meeting de la victoire finale» de Belgrade s'est vite transformé en révolution d'octobre , après l'annonce du Conseil constitutionnel de l'annulation des élections présidentielles et législatives du 24 septembre 2000. Privés d'une victoire déjà proclamée, plus d'un demi-million de Serbes ont pris d'assaut les principaux symboles du régime Milosevic.
Le Parlement fédéral d'abord, puis le Ministère de l'intérieur et l'immeuble de la télévision d'Etat, ainsi que d'autres symboles du régime de Slobodan Milosevic tels que des commissariats de police ont été pris d'assaut mercredi après-midi par des centaines de milliers d'opposants yougoslaves, au c£ur de la capitale Belgrade. En quelques heures à peine les manifestants ont pris le contrôle du Parlement fédéral et de la télévision d'Etat, sans que les forces de l'ordre opposent une véritable résistance. Même si des grenades lacrymogènes ont été lancées sur la foule, et des nombreux véhicules ont été brûlés par des opposants en colère. Des dizaines de manifestants ont été blessés, mais ensuite le président élu Vojislav Kostunica a pu s'adresser à la foule massée devant le Parlement fédéral et appeler au calme. Ainsi la journée de la « victoire finale » de l'opposition démocratique s'est vite transformée en véritable « révolution d'octobre » de l'an 2000. Une révolution pacifique issue de la volonté populaire.
Un peu plus tôt dans la journée le Conseil constitutionnel avait fait connaître sa décision d'annuler les élections présidentielles et législatives du 24 septembre, qui avaient été nettement remportés par la coalition de l'Opposition démocratique serbe (DOS) dirigée par Vojislav Kostunica. Privée de sa victoire proclamée depuis plus d'une semaine, la foule gigantesque qui avait convergé vers Belgrade dès les premières heures de la journée s'est aussitôt attaquée méthodiquement aux principaux symboles d'un régime qui persiste à s'accrocher au pouvoir, et qui hier n'as pas même pas osé se manifester. De nombreux policiers ont apparemment désobéi aux consignes, et peu à peu rejoint les rangs des manifestants. Même les fameuses forces spéciales anti-terroristes - traditionnellement fidèles au clan Milosevic - ont commencé à basculer dans le camp de l'opposition au moment où l'immeuble de la télévision tombait entre les mains de la foule.
Même les forces spéciales ont changé de camp
La veille « La Cour constitutionnelle a décidé à l'unanimité d'annuler une partie du processus électoral qui a trait au vote, à l'analyse et la diffusion du scrutin du 24 septembre », selon l'agence officielle Tanjug. Une nouvelle tombée mercredi soir, et qui avait déjà fait l'effet d'une bombe; elle n'a pu en effet qu'intriguer les milieux politiques directement concernés, à commencer par l'opposition démocratique dirigée par Vojislav Kostunica, qui avait déjà revendiqué sa victoire lors des élections du 24 septembre 2000. « A première vue, cela pourrait ressembler à une concession de Slobodan Milosevic, mais je crains que cela ne soit un grand traquenard, et il faut se garder de toute euphorie », a aussitôt déclaré Kostunica. « Je pense que Slobodan Milosevic est aujourd'hui plus faible que jamais, ce qui est prouvé par le fait qu'il doit se servir de différents trucs pour gagner du temps », a-t-il ajouté.
Ceci aurait pu permettre à la Russie de Poutine de disposer de plus de temps pour jouer la carte de la négociation entre Milosevic et Kostunica. Mais l'avenir du pays - et de Milosevic - est désormais entre les mains du peuple serbe qui le 24 septembre a choisi de voter pour Vojislav Kostunica.
Un peu plus tôt dans la journée le Conseil constitutionnel avait fait connaître sa décision d'annuler les élections présidentielles et législatives du 24 septembre, qui avaient été nettement remportés par la coalition de l'Opposition démocratique serbe (DOS) dirigée par Vojislav Kostunica. Privée de sa victoire proclamée depuis plus d'une semaine, la foule gigantesque qui avait convergé vers Belgrade dès les premières heures de la journée s'est aussitôt attaquée méthodiquement aux principaux symboles d'un régime qui persiste à s'accrocher au pouvoir, et qui hier n'as pas même pas osé se manifester. De nombreux policiers ont apparemment désobéi aux consignes, et peu à peu rejoint les rangs des manifestants. Même les fameuses forces spéciales anti-terroristes - traditionnellement fidèles au clan Milosevic - ont commencé à basculer dans le camp de l'opposition au moment où l'immeuble de la télévision tombait entre les mains de la foule.
Même les forces spéciales ont changé de camp
La veille « La Cour constitutionnelle a décidé à l'unanimité d'annuler une partie du processus électoral qui a trait au vote, à l'analyse et la diffusion du scrutin du 24 septembre », selon l'agence officielle Tanjug. Une nouvelle tombée mercredi soir, et qui avait déjà fait l'effet d'une bombe; elle n'a pu en effet qu'intriguer les milieux politiques directement concernés, à commencer par l'opposition démocratique dirigée par Vojislav Kostunica, qui avait déjà revendiqué sa victoire lors des élections du 24 septembre 2000. « A première vue, cela pourrait ressembler à une concession de Slobodan Milosevic, mais je crains que cela ne soit un grand traquenard, et il faut se garder de toute euphorie », a aussitôt déclaré Kostunica. « Je pense que Slobodan Milosevic est aujourd'hui plus faible que jamais, ce qui est prouvé par le fait qu'il doit se servir de différents trucs pour gagner du temps », a-t-il ajouté.
Ceci aurait pu permettre à la Russie de Poutine de disposer de plus de temps pour jouer la carte de la négociation entre Milosevic et Kostunica. Mais l'avenir du pays - et de Milosevic - est désormais entre les mains du peuple serbe qui le 24 septembre a choisi de voter pour Vojislav Kostunica.
par Elio Comarin
Article publié le 05/10/2000