Proche-Orient
Barak courtise Sharon
Ehoud Barak a entamé des négociations avec Ariel Sharon pour la formation d'un gouvernement d'«urgence nationale», 24 heures après avoir décrété une «pause» dans le processus de paix avec les Palestiniens.
En décidant tout seul, comme à son habitude, de décréter la «pause» dans le processus de paix, Ehoud Barak a provoqué de vives réactions au sein de son propre gouvernement, ce que certains ont aussitôt baptisé «l'Intifada des travaillistes». Sept sur douze ministres d'Ehoud Barak se sont opposés à cette «pause», et non des moindres. Shimon Peres et Yossi Beilin, les deux artisans des accords d'Oslo, naturellement. Mais aussi le chef de la diplomatie israélienne, Shlomo Ben Ami, et l'ancien chef d'état-major, le populaire Amnon Lipkin-Shahak. Tous ont fait savoir, avec netteté qu'ils considéraient qu'une telle suspension était un non-sens dans la mesure où Israël et les Palestiniens n'ont d'autre alternative que la guerre, que chacun dit rejeter.
Si les Etats-Unis se sont abstenus de critiquer publiquement cette pause, Bill Clinton n'a guère apprécié l'initiative du premier ministre israélien, au lendemain d'un sommet arabe marqué par la victoire des modérés, largement en raison des pressions américaines. Selon le journal israélien Haaretz, Ehoud Barak s'emploie activement à torpiller le projet de rencontre à Washington entre Arafat, Clinton et lui-même, un projet auquel tient particulièrement le président américain qui, jusqu'au bout, veut tenter de sauver ce processus de paix dans lequel il a tant investi.
Séparation unilatérale
Les Etats-Unis, en revanche, ne se sont pas privés de critiquer le projet de «séparation unilatérale» entre Israéliens et Palestiniens. Ce projet, auquel tient beaucoup Ehoud Barak, fidèle à une idée avancée en son temps par son mentor Yitzhak Rabin, paraît en pratique difficilement réalisable, tant son imbriquées les économies et les populations israéliennes et palestiniennes.
Si l'on ajoute à cela la fermeture de l'aéroport de Gaza qui venait tout juste d'être rouvert, la réponse d'Ehoud Barak au sommet arabe du Caire se veut une réponse de fermeté. Cette attitude est à mettre en rapport avec les pourparlers engagés lundi après-midi par le Premier ministre israélien avec le chef du Likoud Ariel Sharon pour la formation d'un gouvernement d'«urgence nationale». L'urgence semble surtout concerner la vie politique du cabinet d'Ehoud Barak, privé de majorité depuis le mois de juillet et menacé d'une troisième motion de censure lors de la rentrée parlementaire à la Knesset à la fin octobre.
Tandis que les ministres se succèdent pour expliquer que la «pause» ne représente en rien un arrêt du processus de paix, aucun, jusqu'à présent, n'a indiqué comment l'entrée au gouvernement d'Ariel Sharon, dont la visite calculée, le 28 septembre dernier, sur l'Esplanade des Mosquée, est à l'origine de l'effondrement de ce même processus de paix.
Si les Etats-Unis se sont abstenus de critiquer publiquement cette pause, Bill Clinton n'a guère apprécié l'initiative du premier ministre israélien, au lendemain d'un sommet arabe marqué par la victoire des modérés, largement en raison des pressions américaines. Selon le journal israélien Haaretz, Ehoud Barak s'emploie activement à torpiller le projet de rencontre à Washington entre Arafat, Clinton et lui-même, un projet auquel tient particulièrement le président américain qui, jusqu'au bout, veut tenter de sauver ce processus de paix dans lequel il a tant investi.
Séparation unilatérale
Les Etats-Unis, en revanche, ne se sont pas privés de critiquer le projet de «séparation unilatérale» entre Israéliens et Palestiniens. Ce projet, auquel tient beaucoup Ehoud Barak, fidèle à une idée avancée en son temps par son mentor Yitzhak Rabin, paraît en pratique difficilement réalisable, tant son imbriquées les économies et les populations israéliennes et palestiniennes.
Si l'on ajoute à cela la fermeture de l'aéroport de Gaza qui venait tout juste d'être rouvert, la réponse d'Ehoud Barak au sommet arabe du Caire se veut une réponse de fermeté. Cette attitude est à mettre en rapport avec les pourparlers engagés lundi après-midi par le Premier ministre israélien avec le chef du Likoud Ariel Sharon pour la formation d'un gouvernement d'«urgence nationale». L'urgence semble surtout concerner la vie politique du cabinet d'Ehoud Barak, privé de majorité depuis le mois de juillet et menacé d'une troisième motion de censure lors de la rentrée parlementaire à la Knesset à la fin octobre.
Tandis que les ministres se succèdent pour expliquer que la «pause» ne représente en rien un arrêt du processus de paix, aucun, jusqu'à présent, n'a indiqué comment l'entrée au gouvernement d'Ariel Sharon, dont la visite calculée, le 28 septembre dernier, sur l'Esplanade des Mosquée, est à l'origine de l'effondrement de ce même processus de paix.
par Olivier Da Lage
Article publié le 23/10/2000