Etats-Unis
Vote à mains nues
L'Amérique n'en finit plus de compter ses bulletins de vote ! A croire que c'est devenu un nouveau sport national. Dimanche, la Floride a vécu un nouveau coup de théâtre. La commission électorale du comté de Palm Beach a ordonné le recomptage manuel de l'ensemble des bulletins du comtéà
Décidément la Floride est devenu l'objet de tous les regards : le sort des Etats-Unis est en train de se jouer à mains nues dans cet Etat. Alors que le nom du président des Etats-Unis ne devrait pas être connu avant le 17 novembre, trois membres de la commission électorale du comté de Palm Beach ont demandé dans la nuit de samedi à dimanche, à l'issue de la vérification manuelle de 1 % de ses bulletins de vote, un recomptage manuel des quelque 431 000 bulletins de l'ensemble de ses bureaux.
Pendant près de dix heures samedi, la commission a procédé à la vérification manuelle des résultats de quatre bureaux qui représentent 1 % des scrutins dans le comté. Cette vérification a porté sur 4 300 bulletins et s'est traduite par un gain de 19 voix pour le vice-président démocrate Al Gore.
En effet, au cours de cette première opération de recomptage, la commission a trouvé 33 bulletins favorables à Gore et 14 favorables à Bush qui n'avaient pas été pris en compte par les machines qui dépouillent en temps ordinaire les bulletins. Résultat : la commission doit encore se réunir lundi pour envisager la mise en place de l'opération de recomptage.
Cafouillages
Cette décision accroît donc les chances de Gore de remporter des suffrages supplémentaires dans la course à la Maison Blanche. La décision des trois membres de la commission électorale a été accueillie par une salve d'applaudissements par le clan Gore qui voit ainsi la distance qui le sépare de la Maison blanche se rétrécir.
Mais les républicains contestent ce décompte manuel dont ils ont demandé l'interruption. Le parti de George W. Bush a introduit un recours en justice et c'est encore lundi que ce recours doit être examiné par un juge de Miami.
Alors que les Etats-Unis, empêtrés dans cette élection qui met au grand jour l'archaïsme de leurs institutions, sont en passe de devenir la risée du monde, les Américains, eux, semblent prendre leur mal en patience. Dans un sondage à paraître lundi, dans l'hebdomadaire Newsweek, 72 % affirment qu'il est plus important d'être sûr de la justesse du décompte, que d'avoir le résultat rapidement. Mais ils sont plus de 61 % à s'opposer à une véritable bataille judiciaire qui pourrait naître de cette série de cafouillages.
Pendant près de dix heures samedi, la commission a procédé à la vérification manuelle des résultats de quatre bureaux qui représentent 1 % des scrutins dans le comté. Cette vérification a porté sur 4 300 bulletins et s'est traduite par un gain de 19 voix pour le vice-président démocrate Al Gore.
En effet, au cours de cette première opération de recomptage, la commission a trouvé 33 bulletins favorables à Gore et 14 favorables à Bush qui n'avaient pas été pris en compte par les machines qui dépouillent en temps ordinaire les bulletins. Résultat : la commission doit encore se réunir lundi pour envisager la mise en place de l'opération de recomptage.
Cafouillages
Cette décision accroît donc les chances de Gore de remporter des suffrages supplémentaires dans la course à la Maison Blanche. La décision des trois membres de la commission électorale a été accueillie par une salve d'applaudissements par le clan Gore qui voit ainsi la distance qui le sépare de la Maison blanche se rétrécir.
Mais les républicains contestent ce décompte manuel dont ils ont demandé l'interruption. Le parti de George W. Bush a introduit un recours en justice et c'est encore lundi que ce recours doit être examiné par un juge de Miami.
Alors que les Etats-Unis, empêtrés dans cette élection qui met au grand jour l'archaïsme de leurs institutions, sont en passe de devenir la risée du monde, les Américains, eux, semblent prendre leur mal en patience. Dans un sondage à paraître lundi, dans l'hebdomadaire Newsweek, 72 % affirment qu'il est plus important d'être sûr de la justesse du décompte, que d'avoir le résultat rapidement. Mais ils sont plus de 61 % à s'opposer à une véritable bataille judiciaire qui pourrait naître de cette série de cafouillages.
par Sylvie Berruet
Article publié le 12/11/2000