Sécurité alimentaire
Les farines animales interdites
Le gouvernement français n'aura pas attendu l'avis définitif des experts, attendu dans trois ou quatre mois, pour interdire l'utilisation des farines animales. Lionel Jospin vient en effet d'annoncer un plan de bataille en sept points afin de renforcer le dispositif de sécurité sanitaire pour tenter d'enrayer la psychose qui s'est emparée des consommateurs.
Une semaine après le début de la « psychose générale », le gouvernement français vient d'annoncer un plan de bataille contre l'utilisation des farines d'origine animale, suspectées de véhiculer la maladie de la vache folle à l'homme, dans l'alimentation de tous les élevages. Ces farines pourtant proscrites depuis dix ans pour les bovins et six ans pour les ovins sont encore utilisées pour les poissons, les porcs et les volailles d'élevage.
La décision a donc été prise plus tôt que prévu. Lionel Jospin a tranché et n'a pas attendu l'avis de l'AFSSA (Agence française de sécurité sanitaire des aliments) pour proscrire les farines carnées de l'alimentation animale. Les experts devaient normalement apporter une réponse à la dangerosité de ces farines d'ici trois ou quatre mois mais le gouvernement français en a décidé autrement, sous la pression publique mais aussi sous celle du président de la République. Le moratoire est donc intervenu après dix jours de polémiques et de vives tensions dans la cohabitation.
« Il faut apporter une sécurité maximale aux consommateurs » a déclaré le Premier ministre avant d'exposer son plan en sept mesures : la suspension provisoire des farines animales dès mercredi, la création d'une cellule de coordination, le triplement du budget de la recherche sur l'ESB (encéphalopathie spongiforme bovine), l'interdiction du T-Bone steak, le stockage et la destruction des farines animales, la filière bovine reçue à Matignon cette semaine et l'extension des tests de dépistage.
Une crise qui dépasse les frontières
Les répercussions de cette crise auront traversé les frontières : les instances européennes vont multiplier très prochainement les contrôles et la Commission européenne proposera le 20 novembre (date à laquelle les ministres européens de l'Agriculture se rencontreront à Bruxelles) aux Quinze Etats membres de l'UE d'étendre les tests de détection de la maladie de la vache folle à tous les bovins au lieu de se borner à des tests aléatoires.
Lionel Jospin a ainsi répondu aux attentes d'une très grande partie des Français, majoritairement favorables à l'interdiction de ces farines. Suite à cette décision, le Premier ministre peut espérer ramener à la raison l'opinion publique et stopper, du même coup, un mouvement qui pourrait entraîner la ruine de plusieurs milliers d'éleveurs : la vente de viande a baissé de 40% en une quinzaine de jours.
La décision a donc été prise plus tôt que prévu. Lionel Jospin a tranché et n'a pas attendu l'avis de l'AFSSA (Agence française de sécurité sanitaire des aliments) pour proscrire les farines carnées de l'alimentation animale. Les experts devaient normalement apporter une réponse à la dangerosité de ces farines d'ici trois ou quatre mois mais le gouvernement français en a décidé autrement, sous la pression publique mais aussi sous celle du président de la République. Le moratoire est donc intervenu après dix jours de polémiques et de vives tensions dans la cohabitation.
« Il faut apporter une sécurité maximale aux consommateurs » a déclaré le Premier ministre avant d'exposer son plan en sept mesures : la suspension provisoire des farines animales dès mercredi, la création d'une cellule de coordination, le triplement du budget de la recherche sur l'ESB (encéphalopathie spongiforme bovine), l'interdiction du T-Bone steak, le stockage et la destruction des farines animales, la filière bovine reçue à Matignon cette semaine et l'extension des tests de dépistage.
Une crise qui dépasse les frontières
Les répercussions de cette crise auront traversé les frontières : les instances européennes vont multiplier très prochainement les contrôles et la Commission européenne proposera le 20 novembre (date à laquelle les ministres européens de l'Agriculture se rencontreront à Bruxelles) aux Quinze Etats membres de l'UE d'étendre les tests de détection de la maladie de la vache folle à tous les bovins au lieu de se borner à des tests aléatoires.
Lionel Jospin a ainsi répondu aux attentes d'une très grande partie des Français, majoritairement favorables à l'interdiction de ces farines. Suite à cette décision, le Premier ministre peut espérer ramener à la raison l'opinion publique et stopper, du même coup, un mouvement qui pourrait entraîner la ruine de plusieurs milliers d'éleveurs : la vente de viande a baissé de 40% en une quinzaine de jours.
par Clarisse Vernhes
Article publié le 14/11/2000