Côte d''Ivoire
Le retour de l'ONU
Dernière ligne droite pour la Côte d'Ivoire qui se prépare, sous l'£il attentif de la communauté internationale, aux législatives du 10 décembre prochain. Alors que la Cour suprême doit se prononcer d'ici la fin de la semaine sur les requêtes contre l'éligibilité de certains candidats, le Comité de médiation pour la réconciliation nationale poursuit ses travaux. Dans le même temps, l'ONU annonce qu'elle va coordonner les observateurs internationaux.
Les retrouvailles de l'ONU avec le régime ivoirien sont annoncées. Le porte-parole des Nations Unies a fait savoir que cette coordination sera assurée par trois membres de l'Unité d'assistance électorale des Nations Unies qui auront pour tâche de rédiger un manuel à l'intention de observateurs, en quelque sorte de préparer un code de bonne conduite contenant des informations juridiques. L'assistance logistique des observateurs ne sera toutefois pas prise en charge. L'ONU signe là son retour en Côte d'Ivoire. Elle s'était retirée du pays quelques jours avant la présidentielle, lorsque la Cour Suprême avait annoncé l'éviction de la plupart des candidats.
Les Nations Unies avaient alors retiré leur soutien au processus électoral, réclamant l'organisation d'un nouveau scrutin présidentiel. Seule l'Union européenne avait maintenu une partie de son dispositif, constitué d'une trentaine d'observateurs sur le terrain. Il était prévu que soixante-dix autres observateurs européens suivent la présidentielle mais la condamnation par l'UE de la décision de la Cour suprême d'invalider une grande partie des candidatures, n'avait pas permis leur mobilisation.
Ecouter et comprendre
De son côté, le Comité de médiation pour la réconciliation nationale est très mobilisé. Il reçoit acteurs de la société civile et partis politiques. Objectif : comprendre pourquoi et comment le pays a basculé dans l'horreur au lendemain de la présidentielle, «comment des Ivoiriens ont tué des Ivoiriens», comment les dérives meurtrières se sont produites. Pas question de poursuites puisque, explique-t-on à Abidjan, une enquête est en cours pour établir les circonstances des événements dramatiques de la fin du mois d'octobre. Il s'agit de parler et d'écouter, affirme-t-on au Comité, qui s'inspire largement du modèle sud-africain et du Comité vérité et réconciliation qui avait été mis en place au lendemain des premières élections libres en Afrique du Sud afin de déterminer toutes les responsabilités pendant l'apartheid.
Avant la fin de la semaine, la Cour suprême devrait se prononcer sur les requêtes contre l'éligibilité de certains candidats. D'ores et déjà, des dizaines d'électeurs ont contesté des candidatures, comme le leur permet la loi électorale. En deux jours, la Cour suprême a enregistré près de 80 requêtes. Ces requêtes concerneraient notamment les candidatures de l'ancien Premier ministre Alassane Ouattara, d'Emile Constant Bombet, du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI) et Simone Gbagbo, épouse du nouveau chef de l'Etat. Mardi, la Cour suprême a transmis une soixantaine de contestations au leader du RDR, Alassane Ouattara. Il avait été écarté de la présidentielle, on s'en souvient, aux motifs qu'il s'était prévalu d'une autre nationalité, mais cette interdiction ne fait pas partie des conditions d'éligibilité aux législatives, avait alors expliqué la Commission nationale électorale, en publiant la liste des candidats à la députation.
Les Nations Unies avaient alors retiré leur soutien au processus électoral, réclamant l'organisation d'un nouveau scrutin présidentiel. Seule l'Union européenne avait maintenu une partie de son dispositif, constitué d'une trentaine d'observateurs sur le terrain. Il était prévu que soixante-dix autres observateurs européens suivent la présidentielle mais la condamnation par l'UE de la décision de la Cour suprême d'invalider une grande partie des candidatures, n'avait pas permis leur mobilisation.
Ecouter et comprendre
De son côté, le Comité de médiation pour la réconciliation nationale est très mobilisé. Il reçoit acteurs de la société civile et partis politiques. Objectif : comprendre pourquoi et comment le pays a basculé dans l'horreur au lendemain de la présidentielle, «comment des Ivoiriens ont tué des Ivoiriens», comment les dérives meurtrières se sont produites. Pas question de poursuites puisque, explique-t-on à Abidjan, une enquête est en cours pour établir les circonstances des événements dramatiques de la fin du mois d'octobre. Il s'agit de parler et d'écouter, affirme-t-on au Comité, qui s'inspire largement du modèle sud-africain et du Comité vérité et réconciliation qui avait été mis en place au lendemain des premières élections libres en Afrique du Sud afin de déterminer toutes les responsabilités pendant l'apartheid.
Avant la fin de la semaine, la Cour suprême devrait se prononcer sur les requêtes contre l'éligibilité de certains candidats. D'ores et déjà, des dizaines d'électeurs ont contesté des candidatures, comme le leur permet la loi électorale. En deux jours, la Cour suprême a enregistré près de 80 requêtes. Ces requêtes concerneraient notamment les candidatures de l'ancien Premier ministre Alassane Ouattara, d'Emile Constant Bombet, du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI) et Simone Gbagbo, épouse du nouveau chef de l'Etat. Mardi, la Cour suprême a transmis une soixantaine de contestations au leader du RDR, Alassane Ouattara. Il avait été écarté de la présidentielle, on s'en souvient, aux motifs qu'il s'était prévalu d'une autre nationalité, mais cette interdiction ne fait pas partie des conditions d'éligibilité aux législatives, avait alors expliqué la Commission nationale électorale, en publiant la liste des candidats à la députation.
par Sylvie Berruet
Article publié le 29/11/2000