Affaires politico-financières
Michel Roussin chez les juges
L'enquête sur l'attribution des marchés publics en Ile-de-France vient de faire une nouvelle victime. Après la mise en garde à vue jeudi de trois ex-trésoriers de partis politiques, dont Louise-Yvonne Casetta, ex-trésorière officieuse du RPR, c'est au tour de Michel Roussin, ancien directeur de cabinet de Jacques Chirac à la Mairie de Paris d'être interrogé par les juges.
Chargés de l'enquête sur la reconstruction et la rénovation des lycées en région Ile-de-France, les juges Marc Brisset-Foucault et Armand Riberolles cherchent toujours et encore les responsables politiques éventuellement impliqués dans cette affaire, après avoir mis en examen plus d'une trentaine de personnes dont de nombreux cadres dirigeants d'entreprises du BTP.
Les marchés publics de construction des lycées d'Ile-de-France auraient été attribués après des appels d'offres systématiquement truqués à des entreprises de BTP qui acceptaient en contrepartie de verser 2 à 3% de ces marchés en commissions occultes. Les fonds ainsi recueillis avant 1996 auraient servi à financer le RPR mais aussi le Parti Républicain (aujourd'hui Démocratie Libérale), le Parti socialiste et le Parti Communiste. Des fonds partagés, semble-t-il, selon une règle de répartition tacite.
Nouvelle mise en cause de «La Cassette»
Après la garde à vue, mercredi, de Louise-Yvonne Casetta, dite « La Cassette », ancienne trésorière officieuse du mouvement gaulliste, mais aussi celle de Jean-Pierre Thomas, ex-trésorier du Parti républicain et de Gérard Peybernes, ancien responsable du financement du Parti socialiste, c'est au tour, de Michel Roussin, chef de cabinet de Jacques Chirac à l'Hôtel de Ville de Paris de 1984 à 1986, puis à Matignon de 1986 à 1988 d'être placé en garde à vue. Michel Roussin a également été directeur du cabinet de Chirac à la Mairie de Paris de 1989 à 1993.
L'ancien ministre de la Coopération en 1993 et 1994 dans le gouvernement d'Edouard Balladur est interrogé sur des commissions occultes qui auraient été versées par des entreprises de BTP pour obtenir des marchés publics en Ile-de-France, quand le Conseil régional était dirigé par le RPR Michel Giraud. Michel Roussin a été mis en cause, la semaine dernière, par Christine Lor, ancienne conseillère aux affaires scolaires de Michel Giraud au Conseil régional. Celle-ci, mise en examen, a affirmé aux juges que l'ancien directeur de cabinet de Jacques Chirac à la Mairie de Paris connaissait le système de financement politique mis en place en Ile-de-France.
Une information qui vient corroborer celle de Jean-Claude Méry, financier occulte du RPR, mort en 1999. En effet, ce dernier dans la vidéo de sa confession posthume, avait déjà directement mis en cause Michel Roussin. Une copie de cette cassette vidéo est déjà versée au dossier judiciaire des marchés publics d'Ile-de-France.
En 1994, Michel Roussin démissionnait de son poste de ministre de la Coopération suite à son implication, en tant qu'ancien directeur de cabinet de Jacques Chirac, dans l'affaire des fausses factures des sociétés HLM en région parisienne. Mais il a été mis hors de cause, fin 1995.
Les marchés publics de construction des lycées d'Ile-de-France auraient été attribués après des appels d'offres systématiquement truqués à des entreprises de BTP qui acceptaient en contrepartie de verser 2 à 3% de ces marchés en commissions occultes. Les fonds ainsi recueillis avant 1996 auraient servi à financer le RPR mais aussi le Parti Républicain (aujourd'hui Démocratie Libérale), le Parti socialiste et le Parti Communiste. Des fonds partagés, semble-t-il, selon une règle de répartition tacite.
Nouvelle mise en cause de «La Cassette»
Après la garde à vue, mercredi, de Louise-Yvonne Casetta, dite « La Cassette », ancienne trésorière officieuse du mouvement gaulliste, mais aussi celle de Jean-Pierre Thomas, ex-trésorier du Parti républicain et de Gérard Peybernes, ancien responsable du financement du Parti socialiste, c'est au tour, de Michel Roussin, chef de cabinet de Jacques Chirac à l'Hôtel de Ville de Paris de 1984 à 1986, puis à Matignon de 1986 à 1988 d'être placé en garde à vue. Michel Roussin a également été directeur du cabinet de Chirac à la Mairie de Paris de 1989 à 1993.
L'ancien ministre de la Coopération en 1993 et 1994 dans le gouvernement d'Edouard Balladur est interrogé sur des commissions occultes qui auraient été versées par des entreprises de BTP pour obtenir des marchés publics en Ile-de-France, quand le Conseil régional était dirigé par le RPR Michel Giraud. Michel Roussin a été mis en cause, la semaine dernière, par Christine Lor, ancienne conseillère aux affaires scolaires de Michel Giraud au Conseil régional. Celle-ci, mise en examen, a affirmé aux juges que l'ancien directeur de cabinet de Jacques Chirac à la Mairie de Paris connaissait le système de financement politique mis en place en Ile-de-France.
Une information qui vient corroborer celle de Jean-Claude Méry, financier occulte du RPR, mort en 1999. En effet, ce dernier dans la vidéo de sa confession posthume, avait déjà directement mis en cause Michel Roussin. Une copie de cette cassette vidéo est déjà versée au dossier judiciaire des marchés publics d'Ile-de-France.
En 1994, Michel Roussin démissionnait de son poste de ministre de la Coopération suite à son implication, en tant qu'ancien directeur de cabinet de Jacques Chirac, dans l'affaire des fausses factures des sociétés HLM en région parisienne. Mais il a été mis hors de cause, fin 1995.
par Clarisse Vernhes
Article publié le 30/11/2000