Affaires politico-financières
Michel Roussin emprisonné
Michel Roussin, ancien directeur de cabinet de Jacques Chirac à la mairie de Paris, a été mis en examen et incarcéré pour complicité et recel de corruption, dans l'enquête sur l'attribution des marchés publics en Ile-de-France. L'étau se resserre autour du président de la République.
Un proche de Jacques Chirac à la Mairie de Paris vient de passer sa première nuit à la prison de la Santé, quartier des «personnalités». Michel Roussin, ancien bras droit du président de la République lorsqu'il était maire de Paris et ancien ministre de la Coopération, a été mis en examen et en détention provisoire pour financement illégal de parti politique.
Dans l'enquête sur d'éventuelles commissions occultes lors de la passation de marchés publics portant sur les lycées d'Ile-de-France les juges ont également mis en examen et placé sous contrôle judiciaire trois ex-trésoriers du RPR, du PR et du PS. Mais l'une de ces personnes, Louise-Yvonne Casetta, ex-trésorière du RPR, a déclaré aux juges que Jacques Chirac était informé des dons faits par les entreprises à son parti. Son avocat, Jacques Vergès, a aussitôt affirmé que le président de la République, s'il était informé des dons, n'était, en revanche, pas au courant des affaires de commissions.
Déflagrations
Il n'empêche, la presse française tourne désormais avec insistance ses regards vers le chef de l'Etat, parlant de «bombe» dont les «déflagrations» atteignent l'ancien maire de Paris. Celui-ci, en tournée européenne dans le cadre de la présidence française de l'Union européenne, s'est refusé à commenter l'incarcération de Michel Roussin car il concentre, a-t-il dit, «son attention sur ces questions et pas sur d'autres».
Le premier secrétaire du PS François Hollande dont la formation politique est aussi impliquée dans la répartition des fonds issus des commissions des entreprises a souhaité que la justice passe et que ceux qui sont concernés s'expriment.
Michel Roussin est le troisième ministre de la V° République a connaître la prison dans une affaire liée à la corruption après Alain Carignon et Bernard Tapie, tous deux condamnés à la prison ferme et qui ont purgé leur peine.
Dans l'enquête sur d'éventuelles commissions occultes lors de la passation de marchés publics portant sur les lycées d'Ile-de-France les juges ont également mis en examen et placé sous contrôle judiciaire trois ex-trésoriers du RPR, du PR et du PS. Mais l'une de ces personnes, Louise-Yvonne Casetta, ex-trésorière du RPR, a déclaré aux juges que Jacques Chirac était informé des dons faits par les entreprises à son parti. Son avocat, Jacques Vergès, a aussitôt affirmé que le président de la République, s'il était informé des dons, n'était, en revanche, pas au courant des affaires de commissions.
Déflagrations
Il n'empêche, la presse française tourne désormais avec insistance ses regards vers le chef de l'Etat, parlant de «bombe» dont les «déflagrations» atteignent l'ancien maire de Paris. Celui-ci, en tournée européenne dans le cadre de la présidence française de l'Union européenne, s'est refusé à commenter l'incarcération de Michel Roussin car il concentre, a-t-il dit, «son attention sur ces questions et pas sur d'autres».
Le premier secrétaire du PS François Hollande dont la formation politique est aussi impliquée dans la répartition des fonds issus des commissions des entreprises a souhaité que la justice passe et que ceux qui sont concernés s'expriment.
Michel Roussin est le troisième ministre de la V° République a connaître la prison dans une affaire liée à la corruption après Alain Carignon et Bernard Tapie, tous deux condamnés à la prison ferme et qui ont purgé leur peine.
par Francine Quentin
Article publié le 02/12/2000
