Côte d''Ivoire
La bataille du perchoir
La bataille pour le perchoir est engagée en Côte d'Ivoire. Le PDCI refuse de siéger dans la nouvelle assemblée nationale tant que des élections partielles dans le nord du pays n'auront pas été organisées. Elle n'avaient pu s'y tenir le 10 décembre dernier en raison de l'agitation politique. Par ailleurs, la date des élections municipales a été fixée au 25 mars par le gouvernement.
L'ex-parti au pouvoir, le Parti démocratique de Côte d'Ivoire, a décidé de faire monter les enchères. Il conditionne sa participation aux travaux de la nouvelle assemblée à l'organisation de partielles dans certaines circonscriptions du nord. Vingt-huit sièges restent à pourvoir sur 225, dont 26 dans des circonscriptions du nord du pays, où des militants du RDR avait empêché la tenue du scrutin pour protester contre l'invalidation de leur candidat Alassane Ouattara.
Réuni en conclave, le bureau politique et les élus du PDCI, ont précisé dans une déclaration que «c'est à cette condition seulement que les députés du PDCI pourront siéger à l'assemblée ». Le PDCI compte bien sur le maintien du boycott des partielles par le RDR pour empocher une majorité des sièges restants.
Cette stratégie retenue par le PDCI s'oppose à celle du parti du président Gbagbo, le FPI, qui prône la mise en place le plus rapidement possible de cette assemblée. Sur les sièges attribués, le PDCI a obtenu 77 députés tandis que le Front Populaire Ivoirien a, quant à lui, obtenu 96 élus.
Les conditions du RDR
« Dans le contexte socio-politique actuel, poursuit le PDCI, siéger en l'absence de ces représentants du nord constitue un acte grave de nature à mettre en péril l'unité et la cohésion nationales ainsi que l'intégrité du perchoir ».
A ce jour, aucune date n'a encore été fixée pour la tenue des législatives partielles. La nouvelle Constitution ivoirienne, promulguée le 1er août dernier, prévoit que l'assemblée « se réunira dans un délai de six mois à compter de la promulgation de la Constitution », c'est-à-dire le 1er février 2001.
Un quorum des deux-tiers û soit 150 députés û est nécessaire pour élire le bureau et le président de l'Assemblée. C'est en effet lui qui assure constitutionnellement l'intérim en cas d'empêchement du chef de l'Etat.
De son côté, le RDR a posé mardi ses conditions pour une participation aux législatives partielles : la « réhabilitation » d'Alassane Ouattara, la libération de ses militants détenus et enfin la reprise du processus électoral.
Réuni en conclave, le bureau politique et les élus du PDCI, ont précisé dans une déclaration que «c'est à cette condition seulement que les députés du PDCI pourront siéger à l'assemblée ». Le PDCI compte bien sur le maintien du boycott des partielles par le RDR pour empocher une majorité des sièges restants.
Cette stratégie retenue par le PDCI s'oppose à celle du parti du président Gbagbo, le FPI, qui prône la mise en place le plus rapidement possible de cette assemblée. Sur les sièges attribués, le PDCI a obtenu 77 députés tandis que le Front Populaire Ivoirien a, quant à lui, obtenu 96 élus.
Les conditions du RDR
« Dans le contexte socio-politique actuel, poursuit le PDCI, siéger en l'absence de ces représentants du nord constitue un acte grave de nature à mettre en péril l'unité et la cohésion nationales ainsi que l'intégrité du perchoir ».
A ce jour, aucune date n'a encore été fixée pour la tenue des législatives partielles. La nouvelle Constitution ivoirienne, promulguée le 1er août dernier, prévoit que l'assemblée « se réunira dans un délai de six mois à compter de la promulgation de la Constitution », c'est-à-dire le 1er février 2001.
Un quorum des deux-tiers û soit 150 députés û est nécessaire pour élire le bureau et le président de l'Assemblée. C'est en effet lui qui assure constitutionnellement l'intérim en cas d'empêchement du chef de l'Etat.
De son côté, le RDR a posé mardi ses conditions pour une participation aux législatives partielles : la « réhabilitation » d'Alassane Ouattara, la libération de ses militants détenus et enfin la reprise du processus électoral.
par Sylvie Berruet
Article publié le 04/01/2001