Pétrole
L'Opep réduit sa production
L'Organisation des pays exportateurs de pétrole, en réunion ministérielle à Vienne, a décidé une réduction de 1,5 millions de barils par jour (mb/j) à partir du 1er février. L'objectif est d'éviter la chute des cours mondiaux du pétrole, alors qu'une baisse des prix s'est amorcée en novembre dernier après les sommets atteints pendant l'année 2000.
L'année dernière, les onze pays membres de l'Opep ont vu leurs revenus pétroliers grimper de 68% par rapport à 1999 et doubler par rapport à l'année sombre de 1998 qui avait vu le prix du baril descendre jusqu'à moins de 10 dollars. A 261 milliards de dollars de recettes pétrolières en 2000 et un prix moyen du brut de l'ordre de 27 dollars le baril sur l'année, avec des pointes à plus de 34 dollars, la performance ainsi réalisée par l'Opep est la meilleure depuis vingt ans, selon la revue spécialisée Pétrostratégies.
Les pays qui en bénéficient, largement dépendants des revenus pétroliers, entendent bien maintenir cet avantage et éviter une chute des prix lorsque l'hiver prendra fin dans les pays consommateurs du Nord entraînant un excès de l'offre sur la demande. La réduction de 1,5 mbj soit 5% à 6% de la production Opep, évaluée à 26,7 mb/j, correspond à ce qui était attendu par les experts. Elle est insuffisante pour un pays comme l'Irak qui avançait le chiffre de 3 mb/j, mais trop importante pour les consommateurs tels les Etats-Unis, l'Union européenne et le japon. Le secrétaire d'Etat américain à l'énergie Bill Richardson avait souhaité avant que la décision ne soit prise une réduction au minimum de la production tandis que la Commission européenne la juge trop importante et prématurée. Afin de rassurer tout le monde l'Arabie saoudite, premier producteur mondial a fait savoir que l'Opep augmenterait son offre en cas de pénurie. En 2000, lorsque les prix montaient exagérément l'organisation avait ouvert les vannes à quatre reprises. En revanche, l'Opep n'exclut pas une réduction supplémentaire de 1 mb/j en mars si les prix continuaient de baisser.
L'inconnue de la production irakienne
En novembre dernier à Ryad, producteurs et consommateurs avaient retenu le prix de 25 dollars le baril comme rémunérateur pour les premiers et acceptable par les seconds. En effet, un prix durablement élevé de l'énergie pétrolière aurait pour résultat de nuire à la croissance dans les pays développés entraînant une diminution de la demande, préjudiciable par contrecoup aux producteurs eux-mêmes.
Alors que cette réduction de la production ne semblait pas troubler les marchés, la cotation du Brent à Londres restait stable, la question demeure du comportement de l'Irak dans les mois à venir. Sous embargo de l'ONU depuis 1991 et soumis à l'accord «pétrole contre nourriture», ce pays est dispensé des quotas de l'Opep. L'Irak a volontairement réduit sa production de 2,3 mb/j à 1,2 mb/j pour protester contre les sanctions dont il fait l'objet et pourrait continuer de limiter ses exportations pour accentuer la réduction de l'offre et jouer les perturbateurs. Cette stratégie aurait pour effet une relance de l'augmentation des prix. Or, l'Irak ne s'est pas fait représenter à cette réunion de l'Opep par son ministre du pétrole mais seulement par son représentant permanent, ce qui inquiète les observateurs.
Les pays qui en bénéficient, largement dépendants des revenus pétroliers, entendent bien maintenir cet avantage et éviter une chute des prix lorsque l'hiver prendra fin dans les pays consommateurs du Nord entraînant un excès de l'offre sur la demande. La réduction de 1,5 mbj soit 5% à 6% de la production Opep, évaluée à 26,7 mb/j, correspond à ce qui était attendu par les experts. Elle est insuffisante pour un pays comme l'Irak qui avançait le chiffre de 3 mb/j, mais trop importante pour les consommateurs tels les Etats-Unis, l'Union européenne et le japon. Le secrétaire d'Etat américain à l'énergie Bill Richardson avait souhaité avant que la décision ne soit prise une réduction au minimum de la production tandis que la Commission européenne la juge trop importante et prématurée. Afin de rassurer tout le monde l'Arabie saoudite, premier producteur mondial a fait savoir que l'Opep augmenterait son offre en cas de pénurie. En 2000, lorsque les prix montaient exagérément l'organisation avait ouvert les vannes à quatre reprises. En revanche, l'Opep n'exclut pas une réduction supplémentaire de 1 mb/j en mars si les prix continuaient de baisser.
L'inconnue de la production irakienne
En novembre dernier à Ryad, producteurs et consommateurs avaient retenu le prix de 25 dollars le baril comme rémunérateur pour les premiers et acceptable par les seconds. En effet, un prix durablement élevé de l'énergie pétrolière aurait pour résultat de nuire à la croissance dans les pays développés entraînant une diminution de la demande, préjudiciable par contrecoup aux producteurs eux-mêmes.
Alors que cette réduction de la production ne semblait pas troubler les marchés, la cotation du Brent à Londres restait stable, la question demeure du comportement de l'Irak dans les mois à venir. Sous embargo de l'ONU depuis 1991 et soumis à l'accord «pétrole contre nourriture», ce pays est dispensé des quotas de l'Opep. L'Irak a volontairement réduit sa production de 2,3 mb/j à 1,2 mb/j pour protester contre les sanctions dont il fait l'objet et pourrait continuer de limiter ses exportations pour accentuer la réduction de l'offre et jouer les perturbateurs. Cette stratégie aurait pour effet une relance de l'augmentation des prix. Or, l'Irak ne s'est pas fait représenter à cette réunion de l'Opep par son ministre du pétrole mais seulement par son représentant permanent, ce qui inquiète les observateurs.
par Francine Quentin
Article publié le 17/01/2001