Corse
Retour du berger de Cargèse
Yvan Colonna, le tueur présumé du préfet Erignac abattu le 6 février 1998, est en fuite depuis le 23 mai 1999. Pour la première fois, il a donné signe de vie en adressant une lettre manuscrite en corse dans laquelle il se défend d'avoir assassiné le représentant de l'Etat. Parallèlement, le groupe nationaliste corse Armata Corsa a revendiqué mercredi soir «deux exécutions» et huit attentats et a menacé Paris «d'actions aveugles et meurtrières».
Yvan Colonna, l'auteur présumé de l'assassinat du préfet de Corse Claude Erignac l'affirme : «je n'y suis pour rien dans cette affaire». C'est par une lettre manuscrite en langue corse adressée au journal U Ribombu de l'organisation nationaliste A Cuncolta independentista que l'homme le plus recherché de France, en fuite depuis le 23 mai 1999, a choisi de répondre aux accusations portées contre lui.
Cette missive manuscrite aurait été postée dans le Val-de-Marne le 19 décembre 2000. Stéphane Colonna, le frère d'Yvan, s'est montré «formel» : «c'est lui qui l'a écrite». Que dit le berger de Cargèse ? Qu'il n'a pas participé à l'assassinat du préfet Erignac à Ajaccio le 6 février 1998 : «je ne comprends pas pourquoi deux membres du commando m'ont désigné comme étant le tireur. C'est à eux de dire pourquoi ils m'ont accusé et c'est à eux aujourd'hui de rectifier leurs déclarations» écrit-il.
De plus, dans cette même lettre, il nie également toute implication et participation à l'attaque d'une brigade de gendarmerie, dans la nuit du 5 au 6 septembre 1997 à Pietrosella (Corse du Sud), au cours de laquelle le pistolet qui a tué le représentant de l'Etat français avait été dérobé.
Les services de police et de gendarmerie continuent près de deux ans après ce crime à travailler d'arrache-pied pour retrouver Yvan Colonna mais celui-ci l'a signifié dans les deux pages manuscrites, il n'envisage pas de se rendre à la justice.
Les menaces d'Armata Corsa
Parallèlement à cette affaire, le groupe nationaliste corse Armata Corsa a revendiqué mercredi, auprès d'un journaliste de l'agence Gamma, deux «exécutions» en Corse et sur le continent et huit attentats. Sur les deux assassinats, Armata Corsa s'est contenté de les présenter comme étant des représailles à ceux, le 7 août 2000, de Jean-Michel Rossi, considéré comme l'un des fondateurs du groupe nationaliste, et de son garde du corps, Jean-Claude Fratacci.
Ces exécutions «se poursuivront» a ajouté l'organisation nationaliste clandestine armée : «dès le 1er février, si l'affaire Rossi-Fratacci n'est pas élucidée, nous entamerons dans la capitale des actions aveugles et meurtrières afin de démontrer que la vie de deux Corses vaut celles de plusieurs Français».
François Santoni, l'ancien leader de la Cuncolta et qui passe pour être l'un des fondateurs d'Armata Corsa, mais qui s'en défend, a recommandé au gouvernement de Lionel Jospin, dans une interview parue dans France Soir, de prendre très au sérieux ces menaces : «je connais leur degré de dangerosité. Je suis persuadé que, dès le mois de février, Armata Corsa se lancera dans une campagne d'actions extrêmement violentes» a-t-il déclaré avant d'ajouter : «à Jospin de trouver des interlocuteurs chez Armata Corsa (à) pour les ramener à la raison».
Cette missive manuscrite aurait été postée dans le Val-de-Marne le 19 décembre 2000. Stéphane Colonna, le frère d'Yvan, s'est montré «formel» : «c'est lui qui l'a écrite». Que dit le berger de Cargèse ? Qu'il n'a pas participé à l'assassinat du préfet Erignac à Ajaccio le 6 février 1998 : «je ne comprends pas pourquoi deux membres du commando m'ont désigné comme étant le tireur. C'est à eux de dire pourquoi ils m'ont accusé et c'est à eux aujourd'hui de rectifier leurs déclarations» écrit-il.
De plus, dans cette même lettre, il nie également toute implication et participation à l'attaque d'une brigade de gendarmerie, dans la nuit du 5 au 6 septembre 1997 à Pietrosella (Corse du Sud), au cours de laquelle le pistolet qui a tué le représentant de l'Etat français avait été dérobé.
Les services de police et de gendarmerie continuent près de deux ans après ce crime à travailler d'arrache-pied pour retrouver Yvan Colonna mais celui-ci l'a signifié dans les deux pages manuscrites, il n'envisage pas de se rendre à la justice.
Les menaces d'Armata Corsa
Parallèlement à cette affaire, le groupe nationaliste corse Armata Corsa a revendiqué mercredi, auprès d'un journaliste de l'agence Gamma, deux «exécutions» en Corse et sur le continent et huit attentats. Sur les deux assassinats, Armata Corsa s'est contenté de les présenter comme étant des représailles à ceux, le 7 août 2000, de Jean-Michel Rossi, considéré comme l'un des fondateurs du groupe nationaliste, et de son garde du corps, Jean-Claude Fratacci.
Ces exécutions «se poursuivront» a ajouté l'organisation nationaliste clandestine armée : «dès le 1er février, si l'affaire Rossi-Fratacci n'est pas élucidée, nous entamerons dans la capitale des actions aveugles et meurtrières afin de démontrer que la vie de deux Corses vaut celles de plusieurs Français».
François Santoni, l'ancien leader de la Cuncolta et qui passe pour être l'un des fondateurs d'Armata Corsa, mais qui s'en défend, a recommandé au gouvernement de Lionel Jospin, dans une interview parue dans France Soir, de prendre très au sérieux ces menaces : «je connais leur degré de dangerosité. Je suis persuadé que, dès le mois de février, Armata Corsa se lancera dans une campagne d'actions extrêmement violentes» a-t-il déclaré avant d'ajouter : «à Jospin de trouver des interlocuteurs chez Armata Corsa (à) pour les ramener à la raison».
par Clarisse Vernhes
Article publié le 05/01/2001