Concorde
Concorde au banc d'essai
Le premier Concorde autorisé à voler depuis cinq mois, depuis l'interdiction de vol décidée à la suite de la catastrophe de Gonesse du 25 juillet dernier, doit décoller jeudi de l'aéroport de Roissy Charles de Gaulle à destination d'Istres, dans le sud-est de la France. Objectif : réaliser des essais au sol, première étape vers une reprise éventuelle de l'exploitation de Concorde.
La Direction générale de l'aviation civile (DGAC) a délivré un laissez-passer provisoire pour un aller-retour à cet appareil. Ce document ne permet pas le transport de passagers et précise que le décollage s'effectuera «après une inspection détaillée de la piste».
Dans un rapport, le Bureau Enquêtes-Accidents (BEA)a précisé le scénario de la catastrophe du Concorde Paris-New York du 25 juillet dernier où 113 personnes ont trouvé la mort : l'appareil a roulé sur une lamelle métallique tombée d'un DC 10 sur la piste de décollage, et les débris projetés d'un pneu éclaté semblent avoir provoqué «une onde de choc à travers le kérosène» qui a crevé le réservoir depuis l'intérieur. Mais le BEA ne sait toujours pas comment l'appareil a pris feu.
Sur la base aérienne d'Istres, qui possède la plus longue piste d'Europe, selon l'armée (5 000 mètres) le Concorde doit subir une série d'essais techniques, notamment des essais au sol à grande vitesse. Il s'agit de déterminer avec précision la façon dont le carburant a fui du réservoir et comment il s'est enflammé le jour du crash. L'appareil effectuera des essais de roulage à grande vitesse. Des caméras placées sur les trains d'atterrissage devraient permettre d'étudier les possibilités d'écoulement du carburant.
Equipement de Formule 1
Depuis cette catastrophe, les appareils Concorde ont perdu leur droit de voler après la suspension de leur certificat de navigabilité par les autorités françaises et britanniques de l'aviation.
Quant aux essais en vol, ils auront lieu en février, selon le Groupe de travail franco-britannique chargé du dossier. British Airways, qui espère reprendre les vols au printemps 2001, a commencé les travaux de modification des réservoirs de l'un de ses supersoniques. Une quarantaine de techniciens travaillent à l'aéroport d'Heathrow (ouest de Londres) sur l'un des sept Concorde de la flotte britannique cloués au sol. Les travaux consistent principalement à renforcer les réservoirs de l'appareil en y posant un revêtement de caoutchouc, le but étant de pouvoir amortir les ondes de choc et éviter les fuites de carburant, au cas où les réservoirs seraient percutés par un objet. Cet équipement est utilisé dans les hélicoptères militaires et les voitures de course de Formule 1. British Airways va dépenser 17 millions de livres Sterling pour ces travaux auxquels il faut rajouter 14 millions de livres pour le renouvellement de l'équipement intérieur des cabines et l'amélioration du service aux passagers.
Enfin, le ministre français des Transports, Jean-Claude Gayssot, a estimé dimanche sur RMC qu'une reprise des vols de Concorde en 2001 était «très probable». Le ministre a affirmé qu'il attendait d'obtenir «tous les éléments de garantie nécessaires» grâce aux essais qui doivent être réalisés en France et en Grande-Bretagne.
Dans un rapport, le Bureau Enquêtes-Accidents (BEA)a précisé le scénario de la catastrophe du Concorde Paris-New York du 25 juillet dernier où 113 personnes ont trouvé la mort : l'appareil a roulé sur une lamelle métallique tombée d'un DC 10 sur la piste de décollage, et les débris projetés d'un pneu éclaté semblent avoir provoqué «une onde de choc à travers le kérosène» qui a crevé le réservoir depuis l'intérieur. Mais le BEA ne sait toujours pas comment l'appareil a pris feu.
Sur la base aérienne d'Istres, qui possède la plus longue piste d'Europe, selon l'armée (5 000 mètres) le Concorde doit subir une série d'essais techniques, notamment des essais au sol à grande vitesse. Il s'agit de déterminer avec précision la façon dont le carburant a fui du réservoir et comment il s'est enflammé le jour du crash. L'appareil effectuera des essais de roulage à grande vitesse. Des caméras placées sur les trains d'atterrissage devraient permettre d'étudier les possibilités d'écoulement du carburant.
Equipement de Formule 1
Depuis cette catastrophe, les appareils Concorde ont perdu leur droit de voler après la suspension de leur certificat de navigabilité par les autorités françaises et britanniques de l'aviation.
Quant aux essais en vol, ils auront lieu en février, selon le Groupe de travail franco-britannique chargé du dossier. British Airways, qui espère reprendre les vols au printemps 2001, a commencé les travaux de modification des réservoirs de l'un de ses supersoniques. Une quarantaine de techniciens travaillent à l'aéroport d'Heathrow (ouest de Londres) sur l'un des sept Concorde de la flotte britannique cloués au sol. Les travaux consistent principalement à renforcer les réservoirs de l'appareil en y posant un revêtement de caoutchouc, le but étant de pouvoir amortir les ondes de choc et éviter les fuites de carburant, au cas où les réservoirs seraient percutés par un objet. Cet équipement est utilisé dans les hélicoptères militaires et les voitures de course de Formule 1. British Airways va dépenser 17 millions de livres Sterling pour ces travaux auxquels il faut rajouter 14 millions de livres pour le renouvellement de l'équipement intérieur des cabines et l'amélioration du service aux passagers.
Enfin, le ministre français des Transports, Jean-Claude Gayssot, a estimé dimanche sur RMC qu'une reprise des vols de Concorde en 2001 était «très probable». Le ministre a affirmé qu'il attendait d'obtenir «tous les éléments de garantie nécessaires» grâce aux essais qui doivent être réalisés en France et en Grande-Bretagne.
par Sylvie Berruet
Article publié le 17/01/2001