Immigration
Un millier de Kurdes échouent sur la Côte d'Azur
Venant probablement de Grèce, un cargo transportant près d'un millier d'immigrés clandestins, kurdes pour la plupart, s'est échoué samedi 17 février sur une plage du Var (sud de la France).
C'est sans doute la plus importante arrivée de clandestins en France. Près de 1000, en grande majorité des Kurdes d'Irak et de Turquie, selon le centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (CROSS). Des hommes, des femmes et environ 200 enfants, ont été découverts, tôt samedi matin, entassés dans les cales de l'East Sea, un vraquier battant pavillon cambodgien qui venait de s'échouer sur une plage de Boulouris, près de la station balnéaire de Saint-Raphaël (sud de la France).
Une centaine de passagers ont pu gagner, par leurs propres moyens, la côte toute proche et donner l'alerte. Selon les sauveteurs, il n'y a aucun blessé, mais les passagers étaient épuisés, affamés, et déshydratés après un périple d'une semaine «dans des conditions d'hygiène absolument catastrophiques et déplorables», voyageant debout, sans voir la lumière du jour. Trois femmes auraient accouché pendant le voyage. Les pompiers et des médecins sont montés a bord pour évaluer les besoins sanitaires, des tentes ont ensuite été dressées près de la plage, puis les immigrés ont été transportés dans un camp militaire de Fréjus.
«Une man£uvre de professionnel»
L'échouement du navire, long d'une cinquantaine de mètres, est certainement un acte volontaire. L'équipage s'est enfui, et était toujours activement recherché samedi en milieu d'après-midi. Il n'avait signalé aucune avarie à bord. Surtout, il a laissé les moteurs tourner afin que le cargo, encastré dans les rochers, ne s'éloigne pas vers le large. «Une man£uvre de professionnel», selon les autorités locales. Les conditions météorologiques étaient bonnes, la mer calme, et le vent modéré. Un remorqueur de la Marine nationale a été dépêché sur place pour tracter le bâtiment et éviter tout risque de pollution.
L'East Sea était en mauvais état, il venait de Grèce et, selon les premiers témoignages des immigrés, il aurait fait escale en Turquie, où il aurait embarqué d'autres passagers. Sa destination finale était probablement l'Italie, un pays où l'immigration clandestine par voie maritime a pris de l'ampleur depuis le milieu des années 90. C'est une erreur de navigation qui l'aurait amené sur les côtes françaises. Une fois soignés, les clandestins devraient être refoulés. «Les étrangers dépourvus des documents nécessaires à l'entrée en France et dont l'état ne requiert pas une hospitalisation ne seront pas admis sur le territoire national», précise le ministère de l'Intérieur.
Une centaine de passagers ont pu gagner, par leurs propres moyens, la côte toute proche et donner l'alerte. Selon les sauveteurs, il n'y a aucun blessé, mais les passagers étaient épuisés, affamés, et déshydratés après un périple d'une semaine «dans des conditions d'hygiène absolument catastrophiques et déplorables», voyageant debout, sans voir la lumière du jour. Trois femmes auraient accouché pendant le voyage. Les pompiers et des médecins sont montés a bord pour évaluer les besoins sanitaires, des tentes ont ensuite été dressées près de la plage, puis les immigrés ont été transportés dans un camp militaire de Fréjus.
«Une man£uvre de professionnel»
L'échouement du navire, long d'une cinquantaine de mètres, est certainement un acte volontaire. L'équipage s'est enfui, et était toujours activement recherché samedi en milieu d'après-midi. Il n'avait signalé aucune avarie à bord. Surtout, il a laissé les moteurs tourner afin que le cargo, encastré dans les rochers, ne s'éloigne pas vers le large. «Une man£uvre de professionnel», selon les autorités locales. Les conditions météorologiques étaient bonnes, la mer calme, et le vent modéré. Un remorqueur de la Marine nationale a été dépêché sur place pour tracter le bâtiment et éviter tout risque de pollution.
L'East Sea était en mauvais état, il venait de Grèce et, selon les premiers témoignages des immigrés, il aurait fait escale en Turquie, où il aurait embarqué d'autres passagers. Sa destination finale était probablement l'Italie, un pays où l'immigration clandestine par voie maritime a pris de l'ampleur depuis le milieu des années 90. C'est une erreur de navigation qui l'aurait amené sur les côtes françaises. Une fois soignés, les clandestins devraient être refoulés. «Les étrangers dépourvus des documents nécessaires à l'entrée en France et dont l'état ne requiert pas une hospitalisation ne seront pas admis sur le territoire national», précise le ministère de l'Intérieur.
par Philippe Quillerier-Lesieur
Article publié le 17/02/2001