Angolagate
J-C. Mitterrand rattrapé par la Défense
Mercredi 31 janvier, lors de son interrogatoire, Jean-Christophe Mitterrand a campé sur ses positions en réaffirmant son innocence dans l'affaire de trafic d'armes vers l'Angola pour laquelle il a passé trois semaines en prison. Le même jour, Le Canard enchaîné révèle que l'Etat français a porté plainte, le 25 janvier, pour «infraction à la législation sur les armes» contre Pierre Falcone et son associé Arcadi Gaydamak.
Alain Richard, le ministre français de la Défense a-t-il volé au secours des juges Courroye et Prevost-Desprez, en charge de l'affaire des ventes d'armes à l'Afrique entre 1993 et 1994? Il vient en effet de déposer une plainte pour «infraction à la législation sur les armes» contre Pierre Falcone et Arcadi Gaydamak, tous deux impliqués dans cette affaire aux côtés de Jean-Christophe Mitterrand. Avec cette démarche de l'Etat français, l'affaire qui était menacée, il y a encore peu de temps, par une kyrielle de requêtes en annulation, devrait retrouver de la substance. En effet, la plainte qui vise explicitement les dirigeants des sociétés Brenco International et ZTS Osos - Pierre Falcone, écroué dans cette affaire depuis le 1er décembre 2000, et Arcadi Gaydamak - pourrait mettre fin à une anomalie de procédure et écarter par là-même une annulation des poursuites lancées contre les protagonistes de l'affaire.
Le parquet de Paris, qui a reçu le courrier du ministère le 29 janvier, ne devrait pas donner suite à cette plainte avant le 23 février, date à laquelle la Cour d'appel de Paris se prononcera sur plusieurs demandes en annulation dont une concernant les poursuites pour «trafic d'armes».
Interrogatoire dans une atmosphère «parfaitement sereine»
Jean-Christophe Mitterrand, poursuivi pour «complicité de trafic d'armes» mais aussi pour «trafic d'influence et recel d'abus de biens sociaux» a, quant à lui, été interrogé le 31 janvier durant cinq heures, sur le fond du dossier, par les juges Courroye et Prevost-Desprez. Cette fois-ci, l'interrogatoire s'est déroulé dans une atmosphère «parfaitement sereine», a fait savoir le fils de l'ancien président de la République, contrairement au 21 décembre lorsque la rencontre avec les magistrats s'était très mal passée. Libéré contre une caution de cinq millions de francs, Jean-Christophe Mitterrand est revenu devant les juges plus serein.
Mercredi, les magistrats ont longuement interrogé l'ex-conseiller Afrique de l'Elysée sur ses relations avec Pierre Falcone. Jean-Christophe Mitterrand a affirmé avoir travaillé avec le dirigeant de la Brenco International uniquement dans le domaine de «l'ingénierie financière», justifiant ainsi la somme de 13 millions de francs reçue en 1997 et 1998 sur un compte numéroté en Suisse et non déclarée au fisc français; mais il a assuré ignorer les activités du marchand d'armes.
Quant aux quelques 200 000 francs en espèces versés par Pierre Falcone, Jean-Christophe Mitterrand a dit qu'il s'agissait simplement d'un «prêt». «Papamadit» qui continue toujours de nier son implication dans un éventuel trafic d'armes avec l'Angola, a cependant indiqué aux magistrats qu'il leur fournirait tous les éléments justifiant du bien fondé de son investissement de 9 millions de francs dans une pêcherie en Mauritanie.
Le parquet de Paris, qui a reçu le courrier du ministère le 29 janvier, ne devrait pas donner suite à cette plainte avant le 23 février, date à laquelle la Cour d'appel de Paris se prononcera sur plusieurs demandes en annulation dont une concernant les poursuites pour «trafic d'armes».
Interrogatoire dans une atmosphère «parfaitement sereine»
Jean-Christophe Mitterrand, poursuivi pour «complicité de trafic d'armes» mais aussi pour «trafic d'influence et recel d'abus de biens sociaux» a, quant à lui, été interrogé le 31 janvier durant cinq heures, sur le fond du dossier, par les juges Courroye et Prevost-Desprez. Cette fois-ci, l'interrogatoire s'est déroulé dans une atmosphère «parfaitement sereine», a fait savoir le fils de l'ancien président de la République, contrairement au 21 décembre lorsque la rencontre avec les magistrats s'était très mal passée. Libéré contre une caution de cinq millions de francs, Jean-Christophe Mitterrand est revenu devant les juges plus serein.
Mercredi, les magistrats ont longuement interrogé l'ex-conseiller Afrique de l'Elysée sur ses relations avec Pierre Falcone. Jean-Christophe Mitterrand a affirmé avoir travaillé avec le dirigeant de la Brenco International uniquement dans le domaine de «l'ingénierie financière», justifiant ainsi la somme de 13 millions de francs reçue en 1997 et 1998 sur un compte numéroté en Suisse et non déclarée au fisc français; mais il a assuré ignorer les activités du marchand d'armes.
Quant aux quelques 200 000 francs en espèces versés par Pierre Falcone, Jean-Christophe Mitterrand a dit qu'il s'agissait simplement d'un «prêt». «Papamadit» qui continue toujours de nier son implication dans un éventuel trafic d'armes avec l'Angola, a cependant indiqué aux magistrats qu'il leur fournirait tous les éléments justifiant du bien fondé de son investissement de 9 millions de francs dans une pêcherie en Mauritanie.
par Clarisse Vernhes
Article publié le 01/02/2001 Dernière mise à jour le 31/01/2001 à 23:00 TU